Invitation | Marie-Eve Larivière, doctorante de l’Université d’Ottawa

Invitation | Marie-Eve Larivière, doctorante de l’Université d’Ottawa

Invitation | Marie-Eve Larivière, doctorante de l’Université d’Ottawa

Portrait en noir et blanc de Sarah El Couhen

Marie-Eve Larivière, candidate au doctorat en Sociologie de l’École d’études sociologiques et anthropologiques de l’Université d’Ottawa, est invitée pour un séjour de recherche soutenu par l’EUR GSST.

Dans le cadre de sa thèse doctorale, Marie-Eve Larivière étudie l’institutionnalisation de l’étude féministe de la religion au sein des milieux universitaires francophones québécois des années 1970 à 2000 à travers les trajectoires des professeures qui l’ont façonné.

Son séjour au CéSor, soutenu par l’EUR-GSST (EHESS), le Collège des chaires de recherche sur le monde francophone (Université d’Ottawa) et la Chaire de recherche Québec, francophonies canadiennes et mutations culturelles (E.-Martin Meunier, Université d’Ottawa), a pour objectif d’explorer le versant français des réseaux intellectuels et militants féministes chrétiens d’un certain nombre de ces universitaires. Elle mènera entre autres des recherches archivistiques et des entretiens auprès des groupes et figures marquantes du féminisme chrétien français des années 1970 à 2000.

Lors de ce séjour, elle présentera également ses récents travaux portant sur les questions de genre et religion et de la contribution des femmes religieuses et laïques aux institutions sociales dans les contextes francophones minoritaires canadiens et québécois.

« Genre et religion dans les enquêtes quantitatives. Perspectives nord-américaines ». Avec Jacob Legault-Leclair (doctorant, Waterloo University, Canada), dans le cadre du séminaire UE673 – Genre et religion, EHESS, Paris.

Date : Jeudi 15 février
Heure : 14:30-16:30
Lieu : Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers, Salle polyvalente 50

« À la recherche du matrimoine culturel immatériel des Filles de la Sagesse : une approche relationnelle au leg des communautés religieuses hospitalières », dans le cadre du séminaire Normes religieuses, normes séculières et sexualité en contexte de sécularisation, EPHE, Paris.

Date : Mardi 27 février
Heure : 14 :00 à 17 :00
Lieu : Campus Condorcet, 8-14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Maroussia Ferry – 12/02/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Maroussia Ferry – 12/02/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Maroussia Ferry – 12/02/2024

Maroussia Ferry est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 12 février 2024 de 12h30 à 14h30.

Maroussia Ferry est anthropologue et maîtresse de conférences à l’ENS. Spécialiste des migrations des femmes géorgiennes, et de la recomposition des relations de genre et des économies morales dans un monde en crise, elle poursuit ses recherches en anthropologie de la valeur et des dynamiques sociales post-effondrement dans les pays du Caucase.

Elle viendra présenter sa thèse Ce que nous aurions perdu : anthropologie de la crise en Géorgie postsoviétique (1991-2015).

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis, et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé de la thèse

Cette recherche porte sur les recompositions des économies morales en Géorgie liées à la crise économique et politique profonde qu’a traversée et traverse encore ce nouvel État. À la chute de l’Union Soviétique, l’économie de la Géorgie s’est effondrée brutalement tandis que ses institutions étatiques s’affaiblissaient drastiquement et qu’éclataient sur son territoire deux guerres séparatistes et une guerre civile. Les sociabilités, notamment familiales et amicales, en ont été bouleversées. Dans ce travail, Maroussia Ferry analyse les crises structurelles et les recompositions de ces liens sociaux, sur la base d’une enquête ethnographique de trois ans auprès d’une population urbaine déclassée et précarisée. Celle-ci est encline aux migrations de travail, fortement féminisées en Géorgie, et touchée par de nombreux surendettements.

Ces deux phénomènes, qui touchent aux temporalités biographiques et aux prises de risques, s’articulent à un sentiment plus large de rupture et de perte historique dont la mémoire est retravaillée pour tenter de faire lien à nouveau. L’articulation entre ces différentes figures de la crise a entraîné une reconfiguration de la confiance et des pratiques de dons réciproques, dans un contexte de rupture avec les normes de genre qui se cristallise notamment autour de la migration féminine et de la défaillance du rôle masculin comme pourvoyeur économique de la famille. Ces recompositions entraînent un resserrement des solidarités familiales sur le lien filial maternel qui, par son asymétrie et parfois par son immoralité-même, fait jouer pleinement les réinterprétations compensatoires des ethos de genre telles que la valorisation d’un certain tragique masculin et celle du don sacrificiel féminin. Les obligations morales et économiques inhérentes à ce lien permettent plus largement aux sociabilités d’être revisitées afin de composer avec la crise postsoviétique géorgienne.

 

Crear nuestra propria munda, le livret illustré

Crear nuestra propria munda, le livret illustré

Crear nuestra propria munda, le livret illustré

Après la publication de son article « Crear nuestra propria munda » (Cahiers des Amériques Latines, 2022) sur les espaces lesbiens dans la ville de Mexico, Yasmine Tuffy, doctorante de l’E U R GSST, s’est attelée à la création d’un livret illustré avec Fanny Devaux, illustratrice.

Ce livret, réalisé avec le soutien de l’E U R, vise à diffuser les résultats de sa recherche de master en dehors du monde académique. Plus d’une centaine d’exemplaires ont ainsi déjà été distribués, notamment dans le milieu associatif, depuis sa publication en novembre 2023.

La version numérique de ce livret est visible ci-dessous. Si cette version ne se charge pas correctement ou ne vous est pas accessible, il est également possible de télécharger le livret ici (PDF, 56 Mo) ou de télécharger une version accessible du livret (texte uniquement, PDF, 296 ko).

Témoignages | Rejoindre le master Études sur le genre, et ensuite ?

Témoignages | Rejoindre le master Études sur le genre, et ensuite ?

Témoignages | Rejoindre le master Études sur le genre, et ensuite ?

Chaque année, une centaine d’étudiant·es de master et de doctorat sont en formation au sein de l’EUR GSST. Pour donner un aperçu de leur parcours avant, pendant et après le master, nous avons invités quelques-unes à témoigner en vidéo. Nous espérons que ces témoignages aideront les personnes intéressées, les futur·es candidat·es, comme nos étudiant·es actuel·les à déterminer si cette formation est celle qui leur conviendra le mieux, à cerner les atouts de cette formation et à comprendre quels en sont les débouchés possibles.

Nous remercions chaleureusement Julia Roux, étudiante de la promotion 2022-2024 de la mention Études sur le genre, Shuyi Liu et Soraya Jean-Louis, diplômées en 2022 de la mention et lauréates du Prix d’Accompagnement à l’Insertion Professionnelle de l’EUR GSST, et Eva Maginot, diplômée en 2019 du master mention Sociologie, spécialité Genre, Politique, Sexualité (précurseur du master mention Études sur le genre) de s’être prêtées au jeu et d’avoir partagé leurs expériences et leurs conseils !

Un grand merci également à la Direction de l’Image et du Son, dont l’accompagnement et le travail ont été essentiels pour la conception, le tournage et le montage de ces vidéos.

Les vidéos ci-dessous sont sous-titrées.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Chowra Makaremi – 08/01/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Chowra Makaremi – 08/01/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Chowra Makaremi – 08/01/2024

Chowra Makaremi est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 8 janvier 2024 de 12h30 à 14h30.

Chowra Makaremi est anthropologue et chercheure au CNRS. Elle a dirigé plusieurs ouvrages, dont Entre accueil et rejet. Ce que les villes font aux migrants (avec Véronique Bontemps et Sarah Mazouz, Le passager clandestin, 2018). Elle est l’autrice du Cahier d’Aziz. Au coeur de la révolution iranienne (Gallimard, 2011). En 2019, elle a réalisé le film Hitch. Une histoire iranienne (Alter Ego, 78′).

Elle viendra présenter son livre Femmes ! Vie ! Liberté ! Échos d’un mouvement révolutionnaire, La Découverte, 2023.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis, et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Depuis septembre 2022 des femmes et des hommes, souvent jeunes, se sont engagés en Iran dans un travail de conquête politique et d’ouverture des possibles qui nous remue à un endroit précis : celui de la possibilité, toujours, du soulèvement. Voici la chronique à distance d’une révolte qui s’est installée dans la durée avec surprise, audace et incertitude. Ce long automne insurrectionnel convoque aussi d’autres séquences de l’histoire iranienne, se trouve éclairé par d’autres mouvements, d’autres mémoires de luttes et de violences. Une histoire longue du pouvoir et de la résistance, que Chowra Makaremi connaît par son passé familial, par ses recherches également, en tant qu’anthropologue attentive aux contre-archives et aux émotions collectives.

L’autrice donne aux événements une profondeur de champ qui permet d’en identifier les genèses multiples, et de saisir le basculement révolutionnaire irréfutable qu’ils représentent. Elle compose une archive à la lumière orange des feux de rue, devenus le symbole d’une révolte qui se vit comme une combustion de colère, une profanation, une contagion.