Atelier doctoral (En)Quête de genre – École française de Rome
Atelier doctoral (En)Quête de genre – École française de Rome
Du 27 au 31 mai à l’École française de Rome se tiendra l’atelier doctoral « (En)quêtes de Genre » organisé par l’École Universitaire de Recherche Sciences sociales du genre et de la sexualité (EUR GSST).
Cet atelier doctoral propose de réfléchir aux pratiques de l’enquête dans le champ des études de genre et de sexualité. L’enquête empirique constitue le fil rouge, permettant d’embrasser les réflexions d’un champ et ses différentes déclinaisons disciplinaires par ses arts de faire méthodologiques. L’objectif de l’atelier est ainsi de proposer un espace de formation, de réflexivité et de partage de pratiques à et avec de jeunes chercheuses et chercheurs dont les travaux mobilisent le concept de genre.
L’atelier repose sur une approche mixte qui puise dans des méthodes tant quantitatives que qualitatives pour analyser les phénomènes sociaux. Du fait de la transdisciplinarité des études de genre et de sexualité, nous souhaitons plus précisément promouvoir un décloisonnement entre différentes méthodologies – recherches en archives, entretiens, observations, enquêtes par questionnaire et autres sources quantitatives. Une des originalités de l’atelier doctoral réside notamment dans l’intérêt porté au croisement de l’approche statistique avec l’approche compréhensive et historique.
L’atelier se montrera particulièrement attentif aux perspectives intersectionnelles qui permettent de replacer plus largement les études de genre et de sexualité dans le champ des savoirs critiques. Aussi, toute une réflexion sera développée sur la façon dont les rapports sociaux de genre et sexualité s’imbriquent avec d’autres rapports de pouvoir et de différenciation socialement construits – tels que l’âge, la classe sociale ou la race – et de la gageure méthodologique qu’il y a à saisir finement cette imbrication et ses dynamiques.
L’atelier sera l’occasion de réfléchir collectivement aux articulations possibles entre différentes épistémologies, et leurs implications pour l’enquête. Une attention particulière sera portée à la “positionnalité” de l’enquêteur ou de l’enquêtrice, à son rapport à son objet de recherche, aux personnes enquêtées ainsi qu’aux questions éthiques que pose la récolte de données sur le genre et la sexualité.
La semaine sera organisée autour de 6 ateliers :
- Travailler avec les catégories de sexe et de genre
- Violences
- Terrains auprès de population marginalisées
- Positionnalité
- Enquêter sur le genre et la sexualité en historien.ne
- Intersectionnalité
Les séances seront animées par une équipe pédagogique composée de :
Céline Béraud, sociologue, EHESS, CéSor
Marie Bergström, sociologue, Ined
Sébastien Chauvin, sociologue, Université de Lausanne
Isabelle Clair, sociologue, CNRS, Iris
Aïcha Limbada, historienne, École française de Rome
Retrouvez plus d’informations dans le programme détaillé.