Colloque international de l’EUR GSST « Les cadres de l’intimité » – 18-19 septembre 2025

Colloque international de l’EUR GSST « Les cadres de l’intimité » – 18-19 septembre 2025

Colloque international de l’EUR GSST « Les cadres de l’intimité » – 18-19 septembre 2025

Le colloque Les cadres de l’intimité aura lieu les 18 et 19 septembre 2025, veuillez trouver le programme ci-joint. Organisé par l’EUR Gender and Sexuality Studies (GSST, Ehess-Ined), l’évènement se déroule au Centre des colloques sur le Campus Condorcet et sera également diffusé en ligne : https://ined-fr.zoom.us/j/98651444463?pwd=cBnzWHM5p5acxQIaWqgglcZeudH3EI.1

Marie Bergström, Claire-Lise Gaillard et Mathieu Trachman

Colloque « Les cadres de l’intimité »

La notion d’intimité est aujourd’hui communément utilisée, aussi bien dans les manières dont chacun∙e d’entre nous rend compte de ses relations que dans les espaces médiatiques et académiques. Le nombre de manifestations scientifiques récentes qui abordent la notion est le signe d’une inflexion. Contrairement à la notion de conjugalité, l’intimité englobe des relations faiblement institutionnalisées ; contrairement à la sexualité, elle n’est pas nécessairement érotisée ; elle a une dimension affective, mais n’est pas seulement de l’amour. Elle ne se superpose pas à la notion de vie privée, l’intimité étant au contraire omniprésente dans l’espace public (Berlant, 1997) – les affaires de violences sexuelles en sont un exemple. Cette plasticité de la notion permet de rendre compte des transformations qui ont affecté au cours des dernières décennies les manières de relationner, de faire couple et famille, et plus généralement des liens noués avec celles et ceux à qui nous tenons : le déclin des institutions à principe, la diversification des parcours des individus, la reconnaissance des minorités de genre et de sexualité notamment (Lerch et Stacey, 2011 ; Bozon, 2018). Elle permet également d’inclure des manières de relationner diverses, et moins investies par les sciences sociales : les amitiés, pourtant sans doute centrales dans les sociabilités contemporaines ; les relations éphémères, celles qui ne sont pas conjugales, mais qui ne sont pas non plus des histoires d’un soir (Bergtröm et Maillochon, 2024) ; les liens qui se tissent dans les communautés militantes ou minoritaires – par exemple les relations que la notion de sororité capte aujourd’hui (Ferrarese, 2012). 

 

Ce succès s’accompagne d’une incertitude définitionnelle : la diversification et la désinstitutionnalisation des relations questionnent de fait leurs frontières et leur teneur. Cela a pour conséquence de mettre au premier plan la dimension politique de l’intimité, non seulement dans les inégalités et les rapports de pouvoir qui caractérisent les relations intimes, mais aussi dans les opérations et les institutions qui définissent ce qu’est une relation intime, qui en reconnaissent certaines et en invisibilisent d’autres, qui déterminent les « bonnes » intimités et discréditent les autres. Qui et qu’est-ce qui définit une relation intime ? Quelles sont les diverses manières de relationner et comment sont-elles qualifiées ? Quels sont les enjeux politiques et historiques de cette notion ?

Lauréat·es Aide à l’achèvement de la thèse – Edition 2025

Lauréat·es Aide à l’achèvement de la thèse – Edition 2025

Lauréat·es Aide à l’achèvement de la thèse – Edition 2025

L’Ecole Universitaire de Recherche Sciences sociales du genre et de la sexualité (EUR GSST) a lancé cette
année la première édition de l’ « Aide à l’achèvement de la thèse de l’EUR GSST ».

Cette aide d’un montant de 10 000 € par lauréat·e est destinée à permettre à des doctorant·es (affilié·es à l’EUR GSST, EHESS et Ined), qui ne bénéficient plus de financement de thèse, de terminer la rédaction de leur thèse dans les meilleures conditions. 

Lauréat·es 2025 (par ordre alphabétique) :

Naïma BOURAS (EHESS, CéSor)

« Le genre du prêche : femmes, salafisme et reconfigurations de l’autorité religieuse en Égypte (1970-2016) » (dirigée par Stéphanie LATTE-ABDALLAH) 

 

Agnès MENGOTTI (EHESS, Césah)

« Le suicide des femmes à Chennai, Inde : normes, affects et institutions » (dirigée par Stéphanie TAWA LAMA et Caterina GUENZI)

 

Maialen PAGIUSCO (Sciences Po Toulouse – Université Toulouse Capitole, LaSSP)

« La politisation ordinaire de l’homosexualité. Socialisations des jeunes lesbiennes et gays en contexte de reconnaissance sociale » (dirigée par Eric DARRAS et Wilfried RAULT)

 

Morgann PERNOT ALI (EHESS, Iris)

« Des générations en migrations. Du village yéménite à la ville, de la ville à Djibouti, généalogie du travail reproductif de la femme au foyer » (dirigée par Blandine DESTREMAU)

 

Lola ROLLAND (EHESS, LAS) 

« Politique des sexes et intimité : genre, parenté et sexualité féminine dans l’archipel de Nosy Be (Nord-Ouest de Madagascar) » (dirigée par Julien BONHOMME et Laurent BERGER)

 

Caroline WEILL (EHESS, CERMA/Mondes Américains) 

« Des haciendas à l’extractivisme sexué : échange économico-sexuel et colonialité au sud des Andes péruviennes » (dirigée par Anath ARIEL DE VIDAS)

 

Lauréat·es Aide à l’achèvement de la thèse – Edition 2025

Demi-journée d’études l’EVARS dans les établissements scolaires, Mises en œuvre et contestation – 26 mai

Demi-journée d’études l’EVARS dans les établissements scolaires, Mises en œuvre et contestation – 26 mai

L’EUR GSST ont le plaisir de vous inviter à prendre part à la demi-journée d’études organisée par Fanny Gallot (CRHEC, UPEC, INSPE)

L’évènement se déroulera le lundi 26 mai de 14h30 à 18h30, dans la salle 50-Nicole Loraux, Batiment EHESS-Condorcet (Campus Condorcet, 9 cours des Humanités, 93300 Aubervilliers).

Programme détaillé : 

Mot d’accueil : Céline Béraud (master Études sur le genre, EHESS)

14h30 : Mettre en œuvre l’éducation à la sexualité dans les établissements scolaires

  • Charlotte Clément (Planning Familial) : Présentation des activités du planning, contexte et déroulé des interventions EVARS
  • Lucie Cabanié (ADEF, CSU-CRESPPA, AMPIRIC, Aix-Marseille Université) : « les modalités de mises en œuvre de l’EAS dans les établissements scolaires »
  • Simon Massei (CAREF, UPJV) : « L’école, l’égalité et les « autres » ? »

16h15 : L’extrême droite et l’organisation des parents contre l’EAS puis l’EVARS

  • Mégane Erbani (ISP) : « Des oppositions disparates à la « théorie du genre » à l’école, une coalition contestataire durable ? »
  • Elsa Foucraut et Mélanie Mermoz (FCPE) : « FCPE : informer sur l’utilité du programme EVARS et son contenu pour rassurer les parents »

17h30 : Prunelle Dugue, Natanaël Gosnat, Vic Guillard (master genre, EHESS) ; Guislaine David (SG de la FSU-SNUipp), Sophie Abraham, Céline Sierra, Sarah Wilkowsky (FSU-SNUipp) : « Pour contrer l’extrême droite, la FSU-SNUipp et la recherche mobilisées pour promouvoir l’EVARS »

Conclusion : Gael Pasquier (CRHEC, UPEC, INSPE)

Atelier doctoral (En)Quête de genre – École française de Rome

Atelier doctoral (En)Quête de genre – École française de Rome

Atelier doctoral (En)Quête de genre – École française de Rome

Du 27 au 31 mai à l’École française de Rome se tiendra l’atelier doctoral « (En)quêtes de Genre » organisé par l’École Universitaire de Recherche Sciences sociales du genre et de la sexualité (EUR GSST).

Cet atelier doctoral propose de réfléchir aux pratiques de l’enquête dans le champ des études de genre et de sexualité. L’enquête empirique constitue le fil rouge, permettant d’embrasser les réflexions d’un champ et ses différentes déclinaisons disciplinaires par ses arts de faire méthodologiques. L’objectif de l’atelier est ainsi de proposer un espace de formation, de réflexivité et de partage de pratiques à et avec de jeunes chercheuses et chercheurs dont les travaux mobilisent le concept de genre.

L’atelier repose sur une approche mixte qui puise dans des méthodes tant quantitatives que qualitatives pour analyser les phénomènes sociaux. Du fait de la transdisciplinarité des études de genre et de sexualité, nous souhaitons plus précisément promouvoir un décloisonnement entre différentes méthodologies – recherches en archives, entretiens, observations, enquêtes par questionnaire et autres sources quantitatives. Une des originalités de l’atelier doctoral réside notamment dans l’intérêt porté au croisement de l’approche statistique avec l’approche compréhensive et historique.

L’atelier se montrera particulièrement attentif aux perspectives intersectionnelles qui permettent de replacer plus largement les études de genre et de sexualité dans le champ des savoirs critiques. Aussi, toute une réflexion sera développée sur la façon dont les rapports sociaux de genre et sexualité s’imbriquent avec d’autres rapports de pouvoir et de différenciation socialement construits – tels que l’âge, la classe sociale ou la race – et de la gageure méthodologique qu’il y a à saisir finement cette imbrication et ses dynamiques.

L’atelier sera l’occasion de réfléchir collectivement aux articulations possibles entre différentes épistémologies, et leurs implications pour l’enquête. Une attention particulière sera portée à la “positionnalité” de l’enquêteur ou de l’enquêtrice, à son rapport à son objet de recherche, aux personnes enquêtées ainsi qu’aux questions éthiques que pose la récolte de données sur le genre et la sexualité.

La semaine sera organisée autour de 6 ateliers :

  • Travailler avec les catégories de sexe et de genre
  • Violences
  • Terrains auprès de population marginalisées
  • Positionnalité
  • Enquêter sur le genre et la sexualité en historien.ne
  • Intersectionnalité

Les séances seront animées par une équipe pédagogique composée de :

Céline Béraud, sociologue, EHESS, CéSor
Marie Bergström, sociologue, Ined
Sébastien Chauvin, sociologue, Université de Lausanne
Isabelle Clair, sociologue, CNRS, Iris
Aïcha Limbada, historienne, École française de Rome

Retrouvez plus d’informations dans le programme détaillé.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Céline Bessière, Sybille Gollac et Jeanne Pujol – 13/05/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Céline Bessière, Sybille Gollac et Jeanne Pujol – 13/05/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Céline Bessière, Sybille Gollac et Jeanne Pujol – 13/05/2024

Céline Bessière, Sybille Gollac et Jeanne Pujol sont invitées dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 13 mai 2024 de 12h30 à 14h30.

Sibylle Gollac est sociologue et chercheuse au CNRS. Céline Bessière est sociologue et professeure à l’université Paris-Dauphine. Jeanne Puchol est dessinatrice. Féministe engagée, elle signe dès les années 1980 un pamphlet contre le sexisme en bande dessinée aux côtés de Nicole Claveloux, Chantal Montellier et Florence Cestac.

Elles viendront présenter le livre Le genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités, La Découverte, 2021, et la BD tirée de cette enquête, Le genre du capital. Enquêter sur les inégalités dans la famille, La Découverte/Delcourt, 2023.

Résumé

On sait que le capitalisme au XXIe siècle est synonyme d’inégalités grandissantes entre les classes sociales. Ce que l’on sait moins, c’est que l’inégalité de richesse entre les hommes et les femmes augmente aussi, malgré des droits formellement égaux et la croyance selon laquelle, en accédant au marché du travail, les femmes auraient gagné leur autonomie. Pour comprendre pourquoi, il faut regarder ce qui se passe dans les familles, qui accumulent et transmettent le capital économique afin de consolider leur position sociale d’une génération à la suivante. Conjointes et conjoints, frères et sœurs, pères et mères n’occupent pas les mêmes positions dans les stratégies familiales de reproduction, et n’en tirent pas les mêmes bénéfices. Fruit de vingt ans de recherches, ce livre montre que le capital a un genre.

Cette séance est la dernière séance du séminaire Actualités de la recherche en genre et en sexualité de l’année 2023-2024. Elle aura lieu en présentiel à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance. Le programme complet des séances est disponible ici.

Le programme et les modalités pratiques du séminaire pour l’année 2024-2025 seront communiqués à la rentrée.

Lauréat·es Aide à l’achèvement de la thèse – Edition 2025

Journée d’études des jeunes chercheur·es de l’EUR Gender & Sexuality Studies – 26 avril

Journée d’études des jeunes chercheur·es de l’EUR Gender & Sexuality Studies – 26 avril

Les masterant·es de l’EUR GSST ont le plaisir de vous inviter à prendre part à leur journée d’étude.

L’évènement se déroulera le vendredi 26 avril de 13h30 à 18h30, dans la salle Sauvy (Ined) sur le Campus Condorcet (9 cours des Humanités, 93300 Aubervilliers). Un pot clôturera la journée.

Les masterant·es présenteront leurs travaux et seront discuté·es par des doctorant·es et enseignant·es-chercheur·ses de l’EUR GSST.

Trois panels thématiques sont ainsi prévus :

  1. Musiques et cultures queer ;
  2. Travail minoritaire, travail contestataire ;
  3. Socialisations amoureuses et sexuelles.

Retrouvez plus d’informations dans le programme détaillé.