Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Mariane C. Ferme – 16/05/2022

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Mariane C. Ferme – 16/05/2022

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Mariane C. Ferme – 16/05/2022

Mariane C. Ferme est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 15 mai 2022 de 12h30 à 14h30. Elle est invitée par Michel Naepels dans le cadre du programme « Professeur·es invité·es » de l’EHESS (plus d’infos).

Mariane C. Ferme est Professor of Anthropology à l’Université de Californie à Berkeley (États-Unis), et elle est conservatrice des collections africaines du Hearst Museum of Anthropology de Berkeley. Ses recherches sont fondées empiriquement sur de très nombreuses enquêtes de terrain en Afrique de l’Ouest et tout particulièrement au Sierra Leone.

Elle viendra présenter son livre Out of War: Violence, Trauma, and the Political Imagination in Sierra Leone, University of California Press, 2019, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 0.015 en salle Recherche Sud sur le Campus Condorcet, 5 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire et consulter le programme complet des séances du séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion.

Résumé de la séance

Après la fin de la guerre civile au Sierra Leone (1991-2002), Mariane C. Ferme a entamé un travail sur la Cour Spéciale sur le Sierra Leone, et notamment sur la naissance de la jurisprudence sur les “enfants-soldats” et sur le “mariage forcé” en contexte de guerre. Elle a également mené en 2015-2016 une enquête de terrain sur la mobilité rurale et sur les pratiques de soin et d’enterrement pour contextualiser anthropologiquement les formes de transmission de la maladie à virus Ebola. Mais le cœur de son travail récent porte sur l’après-coup de la guerre civile, en termes de temporalités, de réminiscences traumatiques, de transmission intergénérationnelle des savoirs ordinaires (de chasse et agricoles, notamment), de mobilité géographique. Ce travail a donné lieu à la publication de ce nouvel ouvrage.

La séance portera sur la manière dont la cour spéciale sur le Sierra Leone a contribué à la constitution du « mariage forcé » comme « crime de guerre ». Le mariage forcé, ou l’esclavage sexuel, est un crime de guerre reconnu par le droit pénal international au cours des années 1990, à l’occasion de certaines des premières condamnations obtenues devant la cour spéciale sur le Sierra Leone. Ce crime y a été associé à la figure de la « femme de brousse » enlevée par les combattants rebelles. Les questions de la traductibilité des formes de consentement des femmes tant dans les mariages coutumiers en temps de paix que dans le contexte des violences de guerre mérite d’être thématisées.

Journée d’études | Le genre de la réussite scolaire – 13/04

Journée d’études | Le genre de la réussite scolaire – 13/04

Journée d’études | Le genre de la réussite scolaire – 13/04

Dans le cadre du séminaire « Sociologie de l’éducation : renouvellements empiriques et théoriques » de l’EHESS (dirigé par Cédric Hugrée), les masterant·es ont le plaisir de vous inviter à prendre part à leur Journée d’étude portant sur le thème du « Genre de la réussite scolaire ».

L’évènement se déroulera le mercredi 13 avril de 9h30 à 12h, en salles BS1_28 et B1_05 au 54 Boulevard Raspail.

L’objectif de cette demi-journée est d’échanger autour du genre de l’orientation et de la  réussite scolaire et des manières de les interpréter. En particulier, seront présentés l’ouvrage Filles + sciences = Une équation insoluble ? (Marianne Blanchard, Sophie Orange, Arnaud Pierrel) et l’article « Explaining gender segregation in higher education : longitudinal evidence on the French case » (Carlo Barone, Estelle Herbaut), respectivement par Arnaud Pierrel et Carlo Barone.

La présentation de leurs travaux sera suivie d’une discussion entre les intervenants et les étudiant·es organisateur·ices, puis d’un échange avec l’auditoire.

Les inscriptions pour assister à la journée d’études se font par e-mail à genrereussite@gmail.com.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Clémence Jullien – 04/04/2022

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Clémence Jullien – 04/04/2022

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Clémence Jullien – 04/04/2022

Clémence Jullien est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 4 avril 2022 de 12h30 à 14h30.

Clémence Jullien est chargée de recherche au CNRS, spécialiste de l’Inde, des politiques de santé et du déséquilibre du sex-ratio notamment. Sa thèse, soutenue au LESC (Université Paris X) en 2016, explique en quoi la santé de la reproduction constitue un sujet d’inquiétude grandissant en Inde. Fondé sur une enquête de près d’un an et demi dans un hôpital public d’obstétrique et dans des bidonvilles de Jaipur (Rajasthan), ce travail a été récompensé par le Prix de thèse de la Chancellerie, le prix de thèse AMADES et le prix de thèse du Gis-Asie. Elle a ensuite développé une nouvelle recherche sur les conséquences matrimoniales liées au déficit de femmes au Panjab, dans le cadre d’un post-doctorat à l’université de Zürich, avec le soutien du Fonds National Suisse.

Elle viendra présenter son livre Du bidonville à l’hôpital. Nouveaux enjeux de la maternité au Rajasthan, Collection Le (bien) commun, Editions de la MSH, 2019, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire et consulter le programme complet des séances du séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion.

Résumé du livre

La santé de la reproduction constitue un sujet d’inquiétude d’actualité en Inde : les taux de mortalité sont encore élevés, les pratiques d’avortements sélectifs féminins se poursuivent et l’accroissement démographique reste difficile à juguler. L’ouvrage suit l’anthropologue, des bidonvilles – où une ONG œuvre à la santé materno-infantile – à un hôpital public de la ville de Jaipur, au Rajasthan.

À partir d’une enquête ethnographique de près d’un an et demi, l’auteure montre en quoi les programmes de santé censés garantir l’accès aux soins obstétriques renforcent les stéréotypes et les inégalités socio-économiques qui pèsent sur les bénéficiaires les plus vulnérables. Au croisement d’enjeux politiques, démographiques et socioreligieux, la santé de la reproduction apparaît comme un domaine éminemment sensible et politisé qui cristallise les tensions sociales (classe, caste) et le communautarisme hindou-musulman, au nom du progrès et des intérêts de la nation.

 

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Stéphanie Soubrier – 21/03/2022

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Stéphanie Soubrier – 21/03/2022

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Stéphanie Soubrier – 21/03/2022

Stéphanie Soubrier est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 21 mars 2022 de 12h30 à 14h30.

Stéphanie Soubrier est historienne, chercheuse post-doctorante à l’Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe (EHNE, Sorbonne Université) et chercheuse associée au Centre d’histoire du XIXe siècle (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Elle est spécialiste de l’histoire de la pensée raciale en contexte colonial, et de l’histoire sociale et culturelle de l’empire colonial français. Après avoir travaillé sur les « races guerrières », ses recherches portent désormais sur les domesticités masculines dans l’empire colonial français.

Elle viendra présenter sa thèse de doctorat « Races guerrières » : armée, science et politique dans l’empire colonial français (années 1850-1918), et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire et consulter le programme complet des séances du séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion.

Résumé de la thèse

Théorisée en 1910 par le lieutenant-colonel Charles Mangin dans le cadre du projet de recrutement d’une « force noire » en Afrique occidentale, la catégorie de « race guerrière » est utilisée en France, entre les années 1850 et la fin de la Première Guerre mondiale. Elle désigne certaines populations de l’empire colonial français (principalement en Afrique de l’Ouest) qui possèderaient des aptitudes particulières à la guerre et au métier militaire.

La thèse retrace l’émergence, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, de cette catégorie originale de l’ethnographie militaire. Elle interroge ses éventuelles applications, ses circulations à une échelle impériale et transimpériale, ainsi que le rôle joué par les populations désignées comme « races guerrières » dans la construction de la catégorie.

Les archives militaires, celles de Mangin, les écrits des officiers et des soldats français servant dans l’empire, et un corpus de sources savantes et de sources iconographiques permettent d’étudier les différentes composantes de la catégorie de « race guerrière » et la manière dont elle se construit en lien et en opposition avec la catégorie des « races non guerrières ».

Présentée par les officiers coloniaux et l’institution militaire comme un outil du recrutement, la catégorie de « race guerrière », éminemment labile, n’a en réalité jamais constitué un guide précis de sélection des recrues. Elle donne en revanche naissance à la figure ambiguë du « tirailleur sénégalais », à la fois menaçant et rassurant.

Enfin, l’expérience de la Grande Guerre, première mise à l’épreuve des « races guerrières » sur le sol européen, permet de mesurer l’influence des théories de Mangin sur le haut-commandement et invite à relire le bilan du conflit, et les enjeux de la catégorie, sous un nouveau jour.

Camille Robcis | Conférence le 11 mars 2022

Camille Robcis | Conférence le 11 mars 2022

Camille Robcis | Conférence le 11 mars 2022

Le 10 mars 2022 à partir de 18h, venez écouter Camille Robcis, invitée par l’EUR GSST dans le cadre de la Chaire Genre 2022 du GIS Institut du Genre, pour sa conférence intitulée « La question du genre : populisme, reproduction nationale et crise de la représentation ».

Comment et pourquoi l’idée d’une « théorie du genre » s’est-elle répandue à travers le monde depuis les années 1990 ? Beaucoup plus invoquée qu’expliquée, la « théorie du genre » est souvent présentée par ses opposants à la fois comme l’origine et la conséquence inévitable de lois visant à promouvoir l’égalité des droits des femmes et des LGBT+. L’intervention sera centrée sur le cas des manifestations contre « le mariage pour tous » en France et plus particulièrement sur le problème de la représentation politique lors de ces débats.

📝 Inscription (obligatoire) sur cette page

📌 Campus Condorcet, salle 0.033, bâtiment Recherche Sud

📆 10 mars 2022, 18h à 19h30 – Conférence suivie d’un pot

Camille Robcis est professeure (Professor) d’histoire intellectuelle à l’université de Columbia, à New York. Ses recherches portent notamment sur les questions de genre et sexualité en histoire intellectuelle, culturelle, et politico-légale. Son premier livre, La loi de la parenté. La famille, les experts et la République (The Law of Kinship : Anthropology, Psychoanalysis, and the Family in France, Cornell University Press), examine comment lors des débats récents autour de la famille, plusieurs juristes et figures politiques en France ont eu recours aux concepts de l’anthropologie et de la psychanalyse structuraliste (et plus particulièrement, à la pensée de Claude Lévi-Strauss et Jacques Lacan) pour imposer une certaine conception de la famille.

Son deuxième livre, Désaliénation : politique, philosophie, et psychiatrie radicale en France (Univ. of Chicago Press) retrace l’histoire de la psychothérapie institutionnelle, un mouvement né en France pendant la Deuxième Guerre mondiale, ancré dans le marxisme et la psychanalyse lacanienne, dont le but était de repenser les bases de la théorie et la pratique psychiatrique. Elle travaille en ce moment sur un nouveau projet intitulé, La question du genre : populisme, reproduction nationale, et crise de la représentation qui s’intéresse aux origines et aux développements des mouvements contre la « théorie du genre » à travers le monde.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Camille Schmoll – 07/03/2022

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Camille Schmoll – 07/03/2022

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Invitation de Camille Schmoll – 07/03/2022

Camille Schmoll est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 7 mars 2022 de 12h30 à 14h30.

Camille Schmoll est géographe spécialiste des migrations dans l’espace euro-méditerranéen, directrice d’études à l’EHESS. Elle développe une approche par le genre dans l’étude de ces migrations et s’intéresse particulièrement à la migration féminine. Ses terrains principaux se situent en Italie et à Malte. Elle est membre honoraire de l’Institut universitaire de France, membre de l’Institut convergences migrations et du laboratoire Géographie-cités.

Elle viendra présenter son livre Les Damnées de la Mer. Femmes et frontières en Méditerrannée, Cahier libre, 2020, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire et consulter le programme complet des séances du séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion.

Résumé du livre

Longtemps, les femmes ont été absentes du grand récit des migrations. On les voyait plutôt, telles des Pénélope africaines, attendre leur époux, patientes et sédentaires. Il n’était pas question de celles qui émigraient seules. Elles sont pourtant nombreuses à quitter leur foyer et leurs proches, et à entreprendre la longue traversée du désert et de la Méditerranée.

Fondé sur une recherche au long cours, menée aux marges de l’Europe, en Italie et à Malte, ce livre est une enquête sur la trace des survivantes. Au fil des récits recueillis, il restitue leurs parcours, de déchirements en errance, de rencontres en opportunités. Entre persécutions, désir d’autonomie et envie d’ailleurs, les causes de leur départ sont loin d’être simples et linéaires.

Les Damnées de la mer offre ainsi une remarquable plongée dans leur vie quotidienne, dans des centres d’accueil où leur trajectoire est suspendue, dans l’attente d’une reconnaissance de cette Europe qui souvent les rejette. L’ennui et la marginalisation sont omniprésents. Mais ces femmes sont également résistantes et stratèges, à la recherche de lignes de fuite.

En restituant les multiples facettes de ces destinées, ce livre décline l’histoire des migrations en Méditerranée au féminin. Il refuse les clichés binaires qui opposent la migrante-victime à la migrante-héroïne pour adopter le point de vue de l’expérience des femmes : non sans tensions, l’autonomie qu’elles mettent à l’épreuve apparaît à la fois comme le support et l’horizon de leur projet migratoire.