Journée d’études | Justice et violences conjugales – 21/06

Journée d’études | Justice et violences conjugales – 21/06

Journée d’études | Justice et violences conjugales – 21/06

Lien vers le programme de la journée d'études La norme hétérosexuelle à l'école (PDF, 5,9 Mo)

Longtemps à la marge de l’activité judiciaire et presque inexistantes dans les textes législatifs, les violences conjugales sont aujourd’hui un contentieux de masse, qui suscite des stratégies pénales nouvelles et l’investissement de nombreux·ses professionnel·les du droit. Comment punit-on ces violences de genre aujourd’hui ? Quelles sont les normes et les pratiques de jugement à l’œuvre dans cette judiciarisation de l’intimité ? Comment les victimes sont-elles accompagnées dans leurs démarches, comment les auteurs vivent-ils leur peine ? Cette journée d’étude propose une approche sociologique de la prise en charge judiciaire des violences conjugales sous l’angle du genre. Elle présente des recherches sur les dispositifs judiciaires récents, les évolutions de la justice, ainsi que les résultats d’une enquête collective menée depuis 2 ans par des  étudiant·es de master de l’EHESS et soutenue par l’EUR GSST.

Mercredi 21 juin, de 9h à 18h
Salle Sauvy, Ined, Campus Condorcet

Programme

9h00 • Accueil

9h15 • Introduction

9H30-10H30 • Conférence d’ouverture

Solenne Jouanneau (IEP de Strasbourg), « La justice familiale face aux violences conjugales : de l’invisibilisation à la mise en œuvre d’une protection sous condition »

10H45-12H45 • Panel 1 • Punir : le droit pénal face aux violences intimes

  • Ariana Amado (CHJ, CNRS / ULB), « Un tournant de la politique criminelle ? Vers l’avènement d’un droit pénal de l’intime »
  • Charlotte Fischer (Université Toulouse – Jean Jaurès, LISST-CAS), « Vers un traitement spécialisé des violences conjugales ? »
  • Lucie Dekens, Camille Gripon, Virgile Leclerq, Lucas Rostagnat, Matthieu Marchand (Masterant·es EHESS), « Juges et avocats : une lecture genrée des violences conjugales empêchée ? »

Discutante : Liora Israël (CMH, EHESS)

14H00-16H00 • Panel 2 • Juger : ce qui se joue en audience et en amont

  • Léa Baranger et Marlou Granier (Masterantes EHESS), « Police et gendarmerie face aux violences de genre, une transformation en cours ? Une enquête auprès de brigades spécialisées dans les violences intra-familiales »
  • Deyann Crété, Théo Defert (Masterants EHESS) et ELODIE MUNTZ (Masterante en droit pénal, Université de Reims), « Comment se construit la figure de “bonne” victime de violences conjugales ? Entre attentes de la justice et tentative de réappropriation des audiences par les victimes »
  • Camille Masclet (CESSP, CNRS, Ined), Adèle Momméja (CESSP, CNRS), « Réguler les violences de genre dans le prétoire ? Les professionnel·le·s du droit face à un contentieux politisé »

Discutante : Océane Perona (Aix-Marseille Université)

16H30-18H30 • Panel 3 • Accompagner : la prise en charge des victimes et des auteurs

  • Noémie Rentsch (Masterante EHESS), « Les associations sociojudiciaires face aux violences conjugales : quel(s) heritage(s) féministe(s) ? »
  • Mathieu Trachman (Ined, IRIS/Ehess), « Discipline des violences et fantasmes de la bonne conjugalité »
  • Cristina Oddone (LINCS, Université de Strasbourg), « “On est victimes d’une justice féministe” : topiques de justification dans les récits des auteurs de violences conjugales »

Discutante : Mallaury Bolanos (CMH, ENS-EHESS)

18h30 • Pot, Ined

Comité d’organisation

Mallaury Bolanos (CMH, ENS-EHESS)
Camille Masclet (CESSP, CNRS, Ined)
Adèle Momméja (CESSP, CNRS)
Mathieu Trachman (Ined, IRIS/EHESS)

Journée d’études | La norme hétérosexuelle à l’école – 23/05

Journée d’études | La norme hétérosexuelle à l’école – 23/05

Journée d’études | La norme hétérosexuelle à l’école – 23/05

Lien vers le programme de la journée d'études La norme hétérosexuelle à l'école (PDF, 5,9 Mo)

L’EUR GSST soutient la journée d’études « La norme hétérosexuelle » organisée dans le cadre du séminaire « L’institution scolaire face aux rapports sociaux : classe, genre, migration et génération » de Cédric Hugrée (CRESPPA, CNRS).

Mardi 23 mai, de 9h-12h30
Amphithéâtre de l’Espace Françoise Héritier, Humathèque, Campus Condorcet

L’évènement ne sera pas retransmis en distanciel.

Inscription à la journée d’études (obligatoire)

Pour tout contact ou renseignement il est possible d’écrire à lanormeheterosexuellealecole@proton.me.

Programme

9h – Accueil
9h30 – Introduction de la journée
9h45 – Intervention de Gabrielle Richard (LIRTES, OUIEP – UPEC), sur son ouvrage Hétéro, l’école ?, Éditions du Remue Ménage, 2019.
10h35 – Pause
10h50 – Intervention de Kevin Diter (Clersé – ULille) sur ses publications  « Aimer d’amour et aimer d’amitié, c’est pas pareil ! », Revue des politiques sociales et familiales, 2020 et « L’évidence de l’hétérosexualité », 2023
11h40 – Discussion transversale

Comité d’organisation

Yona Bernadas
Gaëlle Brasselet
Camille-Lou Coustellié
Clémentine Croisat
Thelma Dourlent
Camille Laugier
Camille Saugon
Matylda Strand

Conference | Oksana Kis – From Allergen to Remedy: (Re)Inventing Feminism in Post-Soviet Ukraine – 31/05/2023

Conference | Oksana Kis – From Allergen to Remedy: (Re)Inventing Feminism in Post-Soviet Ukraine – 31/05/2023

Conference | Oksana Kis – From Allergen to Remedy: (Re)Inventing Feminism in Post-Soviet Ukraine – 31/05/2023

Oksana Kis will give a conference titled « From Allergen to Remedy: (Re)Inventing Feminism in Post-Soviet Ukraine » on 31 may 2023 at 5pm.

This lecture will trace changes in public perception of feminism and in feminist activism in Ukraine from total demonization and rejection in the late 1980s and in 1990s – up to the present-day acknowledgements and adoption of feminist ideas and practices at different levels. Three generations of activists will be identified, various forms of women’s activism will be explored – from “maternalist” initiatives and traditionalist women’s organizations of the early period up to radical anarchist women’s groups and LGBT organizations operating in contemporary Ukraine. Feminist efforts aimed at rehabilitation and public promotion of feminism will be discussed. The effects of the Revolution of Dignity (Euromaidan, 2013-2014) and the Russian war on Ukraine (war in Donbass) on the further progress of feminist awareness amongst women activists and a variety of feminist activities and achievements will be discussed.

📝 Registration (mandatory)

📌 Salle 50, EHESS, Campus Condorcet, 2 cour des Humanités, 93300 Aubervilliers

📆 31 may 2023, 5pm to 6.30pm – A drink is organised after the conference

Oksana Kis is a feminist historian and anthropologist from Ukraine, head of the Department of Social Anthropology at the Institute of Ethnology, National Academy of Sciences of Ukraine (based in Lviv). She is a President of the Ukrainian Association for Research in Women’s History,  a co-founder and a vice-president of the Ukrainian Oral History Association. She currently is Visiting Professor in the Anthropology department at The New School for Social Research.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Solenne Carof – 15/05/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Solenne Carof – 15/05/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Solenne Carof – 15/05/2023

Solenne Carof est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 15 mai 2023 de 12h30 à 14h30.

Solenne Carof est maîtresse de conférences à Sorbonne Université. Après avoir réalisé une thèse sur la grossophobie, elle travaille maintenant sur l’oncopédiatrie. De manière générale, ses travaux s’intéressent aux évolutions récentes de l’organisation des soins, les inégalités d’accès à la santé et le rôle des associations de patient·es et des patient·es-expert·es.

Elle viendra présenter son livre Grossophobie. Sociologie d’une discrimination invisible, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2021, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Depuis les années 1990, des associations, comme Allegro Fortissimo et plus récemment Gras politique, ainsi que des militantes et autrices comme Gabrielle Deydier, ont imposé un nouveau terme pour parler des discriminations liées au poids : la grossophobie. La tendance « body positive », résultat de ces mobilisations contre les normes esthétiques et pondérales dominantes, a renouvelé les problématiques propres aux mouvements féministes et queer, mettant à nouveau la question du corps au cœur des revendication des militantes dans le monde entier.

Pourtant, les réseaux sociaux demeurent saturés d’« humour » grossophobe et la tyrannie de la minceur continue de sévir, générant mal-être, troubles du comportement alimentaire ou encore pratiques d’autocensure. Plus grave encore, les études chiffrées sur la grossophobie montrent qu’au-delà d’un certain poids les discriminations se systématisent. Elles ont lieu à l’embauche, au travail, mais aussi sur les applications de rencontre, dans les salles de sport, chez le médecin et même dans l’intimité, avec la famille.

Avec cet ouvrage, Solenne Carof, signe une des premières études sociologiques sur la grossophobie en France. Que vivent les personnes très corpulentes dans une société comme la nôtre ? Que révèle le stigmate de gros ou de grosse des normes qui pèsent différemment sur les hommes et sur les femmes ? Quelles conséquences cette stigmatisation a-t-elle sur les personnes concernées ? Au fil de son enquête, l’autrice dévoile les rapports de pouvoir qui se nichent dans la question du poids et structurent les hiérarchies propres à notre société. Une étude décisive pour mettre en évidence l’importance d’une discrimination encore peu condamnée, tant socialement que juridiquement.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 17/04/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 17/04/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 17/04/2023

Juliette Rennes est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 17 avril 2023 de 12h30 à 14h30.

Juliette Rennes est directrice d’études à l’EHESS. Ses travaux articulent sociologie et histoire du genre, de l’âge, du travail et des cultures visuelles. Elle a notamment publié Femmes en métiers d’hommes (Cartes postales), Une histoire visuelle du travail et du genre (Bleu autour, 2013) et coordonné l’Encyclopédie critique du genre (La Découverte 2016, rééd. augmentée en poche 2021).

Elle viendra présenter son livre Métiers de rue. Genre, travail et visibilité à Paris en 1900, Éditions EHESS, 2022, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Le 21 février 1907, une foule se presse sous une pluie battante devant le 94, rue Amelot dans le XIe arrondissement pour voir les deux premières cochères parisiennes s’élancer. Honnies ou célébrées avant d’être oubliées, ces pionnières constituent le point de départ de l’enquête de Juliette Rennes sur le travail de rue à la Belle Époque. Dans un Paris en pleine transformation qui loue la consommation et s’ouvre au tourisme, les activités sur la voie publique, de la vente ambulante au transport en passant par les arts forains, sont présentées sous un angle pittoresque par la presse, les éditeurs de cartes postales et des auteurs en vue.

Riche de plus de 180 illustrations, ce livre confronte les représentations des métiers de rue, souvent fantasmées, aux expériences des travailleuses et travailleurs. Les sources mobilisées, allant de la culture visuelle aux statistiques publiques, des archives policières aux reportages de presse et aux récits de soi, rendent alors saillantes les formes variées et inégalitaires d’usages de la rue et de visibilité selon les positions de classe, de genre et d’âge. Cette ethnographie historique offre ainsi des ressources précieuses pour comprendre les reconfigurations de l’espace urbain contemporain et ses futurs possibles.