Actualité de la recherche en genre et sexualité | Céline Bessière, Sybille Gollac et Jeanne Pujol – 13/05/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Céline Bessière, Sybille Gollac et Jeanne Pujol – 13/05/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Céline Bessière, Sybille Gollac et Jeanne Pujol – 13/05/2024

Céline Bessière, Sybille Gollac et Jeanne Pujol sont invitées dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 13 mai 2024 de 12h30 à 14h30.

Sibylle Gollac est sociologue et chercheuse au CNRS. Céline Bessière est sociologue et professeure à l’université Paris-Dauphine. Jeanne Puchol est dessinatrice. Féministe engagée, elle signe dès les années 1980 un pamphlet contre le sexisme en bande dessinée aux côtés de Nicole Claveloux, Chantal Montellier et Florence Cestac.

Elles viendront présenter le livre Le genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités, La Découverte, 2021, et la BD tirée de cette enquête, Le genre du capital. Enquêter sur les inégalités dans la famille, La Découverte/Delcourt, 2023.

Résumé

On sait que le capitalisme au XXIe siècle est synonyme d’inégalités grandissantes entre les classes sociales. Ce que l’on sait moins, c’est que l’inégalité de richesse entre les hommes et les femmes augmente aussi, malgré des droits formellement égaux et la croyance selon laquelle, en accédant au marché du travail, les femmes auraient gagné leur autonomie. Pour comprendre pourquoi, il faut regarder ce qui se passe dans les familles, qui accumulent et transmettent le capital économique afin de consolider leur position sociale d’une génération à la suivante. Conjointes et conjoints, frères et sœurs, pères et mères n’occupent pas les mêmes positions dans les stratégies familiales de reproduction, et n’en tirent pas les mêmes bénéfices. Fruit de vingt ans de recherches, ce livre montre que le capital a un genre.

Cette séance est la dernière séance du séminaire Actualités de la recherche en genre et en sexualité de l’année 2023-2024. Elle aura lieu en présentiel à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance. Le programme complet des séances est disponible ici.

Le programme et les modalités pratiques du séminaire pour l’année 2024-2025 seront communiqués à la rentrée.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Laure Bereni – 22/04/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Laure Bereni – 22/04/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Laure Bereni – 22/04/2024

Laure Bereni est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 22 avril 2024 de 12h30 à 14h30.

Laure Bereni est sociologue, directrice de recherche au CNRS et membre du Centre Maurice Halbwachs. Elle enseigne à l’École des hautes études en sciences sociales et à Sciences Po.

Elle viendra présenter son livre Le management de la vertu. La diversité en entreprise à New York et Paris, Les Presses de Sciences Po, 2023.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Fondé sur une enquête de long cours à New York et à Paris, ce livre cherche à évaluer la véritable portée de ces conduites gestionnaires marquées du sceau de la vertu. Il pose un regard critique sur la prétention du capitalisme contemporain à opérer une fusion entre profit et bien commun.

Pressées par le droit et la morale de lutter contre les discriminations, les entreprises ont élaboré leur propre stratégie de la diversité : la valorisation des différences (de genre, d’origine, d’âge, de diplôme, etc.) et le traitement équitable des salariés permettraient d’attirer les talents, de conquérir de nouveaux marchés et de stimuler la créativité.

En bref, diversity means business.

Au-delà de ce mantra désormais globalisé, ce livre fondé sur une enquête de long cours à New York et à Paris cherche à évaluer la véritable portée de ces conduites gestionnaires marquées du sceau de la vertu. Dévoilant leurs fragilités et leurs ambivalences ainsi que tout ce qu’elles doivent aux régulations et aux contextes politiques, il pose un regard critique sur la prétention du capitalisme contemporain à opérer une fusion entre profit et bien commun.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Magali Della Sudda – 25/03/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Magali Della Sudda – 25/03/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Magali Della Sudda – 25/03/2024

Magali Della Sudda est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 11 mars 2024 de 12h30 à 14h30.

Politiste et socio-historienne, Magali Della Sudda est chargée de recherche au CNRS et travaille au centre Émile Durkheim (CNRD/Sciences Po Bordeaux). Ses principaux travaux concernent la politisation et le genre dans une perspective comparatiste et transnationale. Elle se consacre actuellement aux mobilisations contemporaines, par exemple à travers le projet Agence nationale de la recherche/Gilets jaunes, qu’elle coordonne sur quatre ans. Les recompositions autour des questions de genre à partir de la Manif pour tous ont fait l’objet de son habilitation à diriger des recherches.

Elle viendra présenter son livre Les nouvelles femmes de droite, Hors d’Atteinte, 2022.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Née entre les années 1980 et 2000, la génération des Millenials a grandi dans un monde où le référentiel égalitaire prévaut : cela a des effets aussi sur le militantisme féminin nationaliste. En mai 2018, le Parti nationaliste français poste une vidéo intitulée « Nationalisme : militer avec féminité à la cuisine ». Après une première séquence où des jeunes femmes vêtues de jupes longues font la cuisine et la vaisselle en chantant des louanges religieux, on les voit en bermuda s’entraîner à courir dans un torrent boueux sous les instructions d’un militant, avec en fond sonore des guitares électriques au son saturé.

La Manif pour tous, qui s’est violemment opposée en 2012-2013 à la loi portée par Christiane Taubira visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, a été l’occasion pour de nombreux (futurs) acteurs de l’extrême droite de se rencontrer, de se former et de s’agréger. Quelques années plus tard, on voit éclore dans ce champ de multiples formations féminines, voire autoproclamées féministes, qui abordent la cause des femmes depuis une tradition nationaliste, réactionnaire ou identitaire. Qu’elles s’appellent les Caryatides, les Antigone ou le collectif Némésis, Eugénie Bastié, Marianne Durano ou la revue Limite, toutes contribuent à reconfigurer un champ médiatique et politique de plus en plus ancré à droite et de moins en moins lisible.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Camille Riverti – 11/03/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Camille Riverti – 11/03/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Camille Riverti – 11/03/2024

Camille Riverti est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 11 mars 2024 de 12h30 à 14h30.

Camille Riverti est docteure en anthropologie sociale de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Elle a appris le quechua à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, où elle enseigne actuellement l’anthropologie linguistique.

Elle viendra présenter son livre Humour et érotisme dans les Andes. Une ethnographe à marier, Les Indes Savantes, 2022.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 dans l’amphithéâtre de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis. Le séance n’a lieu qu’en présentiel.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Dans une communauté des Andes péruviennes, une anthropologue est prise à partie par l’humour érotique de paysans de langue quechua, qui jouent à l’allier avec un homme du quartier. Après s’être prêtée au jeu, l’auteure esquisse dans ce livre les contours d’une performance verbale inédite entre la joute, la plaisanterie et le théâtre : l’alliance burlesque. Au fil des saynètes, se dégage le portrait d’une société qui réfléchit sur la parole, l’alliance et la sexualité.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Lissell Quiroz – 26/02/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Lissell Quiroz – 26/02/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Lissell Quiroz – 26/02/2024

Lissell Quiroz est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 26 février 2024 de 12h30 à 14h30.

Lissell Quiroz est professeure des Universités en études latino-américaines à CY Cergy Paris Université. Elle est spécialiste de l’histoire de l’État, de la santé et du genre dans les Amériques. Ses travaux récents portent sur l’histoire du féminisme, de la maternité et de la santé maternelle et infantile en Amérique latine.

Elle viendra présenter son livre Mettre au monde. La naissance, enjeu de pouvoirs (Pérou, 1820-1920), PURH, 2022.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis, et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

La naissance est un événement éminemment politique. Elle s’inscrit toujours dans une communauté humaine qui lui donne un sens social selon des critères qui lui sont propres. Longtemps vue comme un acte naturel, universel et répétitif, la naissance fait aujourd’hui l’objet de recherches qui réévaluent cette image et dévoilent son importance sociale et politique. C’est le cas de cet ouvrage qui étudie l’histoire de la maternité au Pérou entre la fin de la période coloniale et le début du XXe siècle.

Dans ce pays andin, des mutations majeures se produisent durant les décennies que couvre cette étude. En 1820, toutes les femmes péruviennes accouchaient de manière dite traditionnelle, c’est-à-dire à domicile et avec l’aide de la famille et parfois de sages-femmes formées de manière empirique. Peu de temps après l’indépendance du pays, en 1826, le gouvernement crée la première maternité hospitalière du pays et du monde ibérique. Dès lors, l’accouchement puis la grossesse et les suites de couches sont suivis par un personnel médical formé à la maternité et composé de sages-femmes et de médecins. Cent ans plus tard, les corps des femmes et des nouveau-nés sont de plus en plus contrôlés par l’État à travers le personnel médical.

Cette étude montre qu’il existe, dans cette biopolitique de la maternité, un biais colonial et patriarcal, en fonction de l’origine sociale et raciale des femmes en âge de procréer. Elle apporte, sous le prisme de problématiques féministes décoloniales, un regard nouveau sur la naissance, l’histoire de la médecine et des femmes péruviennes.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Maroussia Ferry – 12/02/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Maroussia Ferry – 12/02/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Maroussia Ferry – 12/02/2024

Maroussia Ferry est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 12 février 2024 de 12h30 à 14h30.

Maroussia Ferry est anthropologue et maîtresse de conférences à l’ENS. Spécialiste des migrations des femmes géorgiennes, et de la recomposition des relations de genre et des économies morales dans un monde en crise, elle poursuit ses recherches en anthropologie de la valeur et des dynamiques sociales post-effondrement dans les pays du Caucase.

Elle viendra présenter sa thèse Ce que nous aurions perdu : anthropologie de la crise en Géorgie postsoviétique (1991-2015).

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis, et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé de la thèse

Cette recherche porte sur les recompositions des économies morales en Géorgie liées à la crise économique et politique profonde qu’a traversée et traverse encore ce nouvel État. À la chute de l’Union Soviétique, l’économie de la Géorgie s’est effondrée brutalement tandis que ses institutions étatiques s’affaiblissaient drastiquement et qu’éclataient sur son territoire deux guerres séparatistes et une guerre civile. Les sociabilités, notamment familiales et amicales, en ont été bouleversées. Dans ce travail, Maroussia Ferry analyse les crises structurelles et les recompositions de ces liens sociaux, sur la base d’une enquête ethnographique de trois ans auprès d’une population urbaine déclassée et précarisée. Celle-ci est encline aux migrations de travail, fortement féminisées en Géorgie, et touchée par de nombreux surendettements.

Ces deux phénomènes, qui touchent aux temporalités biographiques et aux prises de risques, s’articulent à un sentiment plus large de rupture et de perte historique dont la mémoire est retravaillée pour tenter de faire lien à nouveau. L’articulation entre ces différentes figures de la crise a entraîné une reconfiguration de la confiance et des pratiques de dons réciproques, dans un contexte de rupture avec les normes de genre qui se cristallise notamment autour de la migration féminine et de la défaillance du rôle masculin comme pourvoyeur économique de la famille. Ces recompositions entraînent un resserrement des solidarités familiales sur le lien filial maternel qui, par son asymétrie et parfois par son immoralité-même, fait jouer pleinement les réinterprétations compensatoires des ethos de genre telles que la valorisation d’un certain tragique masculin et celle du don sacrificiel féminin. Les obligations morales et économiques inhérentes à ce lien permettent plus largement aux sociabilités d’être revisitées afin de composer avec la crise postsoviétique géorgienne.