Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 17/04/2023
Juliette Rennes est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 17 avril 2023 de 12h30 à 14h30.
Juliette Rennes est directrice d’études à l’EHESS. Ses travaux articulent sociologie et histoire du genre, de l’âge, du travail et des cultures visuelles. Elle a notamment publié Femmes en métiers d’hommes (Cartes postales), Une histoire visuelle du travail et du genre (Bleu autour, 2013) et coordonné l’Encyclopédie critique du genre (La Découverte 2016, rééd. augmentée en poche 2021).
Elle viendra présenter son livre Métiers de rue. Genre, travail et visibilité à Paris en 1900, Éditions EHESS, 2022, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.
Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.
Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.
Résumé du livre
Le 21 février 1907, une foule se presse sous une pluie battante devant le 94, rue Amelot dans le XIe arrondissement pour voir les deux premières cochères parisiennes s’élancer. Honnies ou célébrées avant d’être oubliées, ces pionnières constituent le point de départ de l’enquête de Juliette Rennes sur le travail de rue à la Belle Époque. Dans un Paris en pleine transformation qui loue la consommation et s’ouvre au tourisme, les activités sur la voie publique, de la vente ambulante au transport en passant par les arts forains, sont présentées sous un angle pittoresque par la presse, les éditeurs de cartes postales et des auteurs en vue.
Riche de plus de 180 illustrations, ce livre confronte les représentations des métiers de rue, souvent fantasmées, aux expériences des travailleuses et travailleurs. Les sources mobilisées, allant de la culture visuelle aux statistiques publiques, des archives policières aux reportages de presse et aux récits de soi, rendent alors saillantes les formes variées et inégalitaires d’usages de la rue et de visibilité selon les positions de classe, de genre et d’âge. Cette ethnographie historique offre ainsi des ressources précieuses pour comprendre les reconfigurations de l’espace urbain contemporain et ses futurs possibles.