Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 27/11/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 27/11/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 27/11/2023

Juliette Rennes est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 27 novembre 2023 de 12h30 à 14h30.

Juliette Rennes est directrice d’études à l’EHESS. Ses travaux articulent sociologie et histoire du genre, de l’âge, du travail et des cultures visuelles. Elle a notamment publié Femmes en métiers d’hommes (Cartes postales), Une histoire visuelle du travail et du genre (Bleu autour, 2013) et coordonné l’Encyclopédie critique du genre (La Découverte 2016, rééd. augmentée en poche 2021).

Elle viendra présenter son livre Métiers de rue. Genre, travail et visibilité à Paris en 1900, Éditions EHESS, 2022.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30, l’auditorium de la MSH (20 avenue George-Sand, 93210 Saint-Denis), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Le 21 février 1907, une foule se presse sous une pluie battante devant le 94, rue Amelot dans le XIe arrondissement pour voir les deux premières cochères parisiennes s’élancer. Honnies ou célébrées avant d’être oubliées, ces pionnières constituent le point de départ de l’enquête de Juliette Rennes sur le travail de rue à la Belle Époque. Dans un Paris en pleine transformation qui loue la consommation et s’ouvre au tourisme, les activités sur la voie publique, de la vente ambulante au transport en passant par les arts forains, sont présentées sous un angle pittoresque par la presse, les éditeurs de cartes postales et des auteurs en vue.

Riche de plus de 180 illustrations, ce livre confronte les représentations des métiers de rue, souvent fantasmées, aux expériences des travailleuses et travailleurs. Les sources mobilisées, allant de la culture visuelle aux statistiques publiques, des archives policières aux reportages de presse et aux récits de soi, rendent alors saillantes les formes variées et inégalitaires d’usages de la rue et de visibilité selon les positions de classe, de genre et d’âge. Cette ethnographie historique offre ainsi des ressources précieuses pour comprendre les reconfigurations de l’espace urbain contemporain et ses futurs possibles.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Isabelle Clair – 13/11/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Isabelle Clair – 13/11/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Isabelle Clair – 13/11/2023

Isabelle Clair est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 13 novembre 2023 de 12h30 à 14h30.

Directrice de recherche au CNRS, Isabelle Clair est sociologue. Elle a publié Les Jeunes et l’amour dans les cités (Armand Colin, 2008) et Sociologie du genre (Armand Colin, 2e édition 2023). Elle a également dirigé, avec Elsa Dorlin, l’ouvrage collectif Photo de famille. Penser des vies intellectuelles d’un point de vue féministe (Éditions de l’EHESS, 2022).

Elle viendra présenter son livre Les choses sérieuses. Enquête sur les amours adolescentes, Le Seuil, 2022.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis, et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Les premières amours sont des choses sérieuses : les filles s’y transforment en femmes, les garçons en hommes. Loin de la fraîcheur et de la liberté que leur prêtent parfois les souvenirs adultes, ces métamorphoses sont difficiles, pleines d’enjeux et d’embûches. Pour faire leurs preuves, les jeunes doivent s’efforcer de répondre à des attentes sans que celles-ci ne soient jamais nettement formulées, tant l’attirance et le sexe sont réputés affaires naturelles et spontanées.

À partir de trois terrains d’observation qui l’ont menée des cités d’habitat social aux beaux quartiers parisiens en passant par le monde rural, Isabelle Clair propose une lecture sensible et incarnée de la façon dont les jeunesses françaises traversent cet âge des amours débutantes, du collège à l’entrée dans l’âge adulte. Elle montre qu’on attend toujours de la réserve de la part des filles, de la puissance de la part des garçons et que les conduites quotidiennes sont loin d’être bouleversées par le mariage pour tous et le mouvement #MeToo. Son travail d’enquête au plus près des expériences révèle ainsi comment les jeunes viennent à la sexualité.

Appel à candidatures | Atelier doctoral « (En)Quêtes de Genre », 27-31 Mai 2024, Rome

Appel à candidatures | Atelier doctoral « (En)Quêtes de Genre », 27-31 Mai 2024, Rome

Appel à candidatures | Atelier doctoral « (En)Quêtes de Genre », 27-31 Mai 2024, Rome

Dans le cadre des activités de formation déployées par l’École Universitaire de Recherche Sciences sociales du genre et de la sexualité (E U R GSST), portée par l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et l’Institut national d’études démographiques (Ined), cet atelier doctoral propose de réfléchir aux pratiques de l’enquête dans le champ des études de genre et de sexualité. L’enquête empirique constitue le fil rouge, permettant d’embrasser les réflexions d’un champ et ses différentes déclinaisons disciplinaires par ses arts de faire méthodologiques. L’objectif de l’atelier est ainsi de proposer un espace de formation, de réflexivité et de partage de pratiques à et avec de jeunes chercheuses et chercheurs dont les travaux mobilisent le concept de genre.

Il s’agira de partir de l’enquête empirique, adossée à des archives, un terrain ethnographique et/ou des données statistiques, pour travailler avec les outils des sciences sociales du genre et de la sexualité. L’atelier repose sur une approche mixte qui puise dans des méthodes tant quantitatives que qualitatives pour analyser les phénomènes sociaux. Du fait de la transdisciplinarité des études de genre et de sexualité, nous souhaitons plus précisément promouvoir un décloisonnement entre différentes méthodologies – recherches en archives, entretiens, observations, enquêtes par questionnaire et autres sources quantitatives. Une des originalités de l’atelier doctoral réside notamment dans l’intérêt porté au croisement de l’approche statistique avec l’approche compréhensive et historique. Alors que les études de genre ont traditionnellement été fondées sur des méthodologies qualitatives, il s’agit ici de montrer comment l’enquête historique et ethnographique peuvent avec profit être “armée[s] par des statistiques”. L’objectif est de faire dialoguer des réflexions méthodologiques qui à l’origine se sont développées à partir de disciplines, de sources ou de méthodes d’enquête distinctes.

L’atelier se montrera particulièrement attentif aux perspectives intersectionnelles qui permettent de replacer plus largement les études de genre et de sexualité dans le champ des savoirs critiques. Aussi, toute une réflexion sera développée sur la façon dont les rapports sociaux de genre et sexualité s’imbriquent avec d’autres rapports de pouvoir et de différenciation socialement construits – tels que l’âge, la classe sociale ou la race – et de la gageure méthodologique qu’il y a à saisir finement cette imbrication et ses dynamiques. De même, il s’agira de réfléchir à la diversité des approches du genre. Marquées par une tradition d’engagement et une perspective féministe, les recherches menées en étude de genre n’en recouvrent pas moins une diversité de positionnements épistémologiques, comme ont pu, entre autres, le montrer les travaux portant sur les circulations internationales des études de genre et de sexualité, ou adoptant des approches transnationales, postcoloniales ou décoloniales. L’atelier sera l’occasion de réfléchir collectivement aux articulations possibles entre différentes épistémologies, et leurs implications pour l’enquête. Une attention particulière sera portée à la “positionnalité” de l’enquêteur ou de l’enquêtrice, à son rapport à son objet de recherche, aux personnes enquêtées ainsi qu’aux questions éthiques que pose la récolte de données sur le genre et la sexualité.

L’ensemble de ces réflexions sera développé à partir des recherches menées par les participantes et participants. L’atelier sera construit principalement autour de communications préparées par les participantes et participants sur leurs enquêtes empiriques en cours et les enjeux – notamment éthiques, méthodologiques ou épistémologiques – que soulèvent ces enquêtes. L’atelier se veut ainsi un espace d’échange et de réflexion collective pour partager les savoirs et faire avancer les projets de chacun et chacune. À ces séances, qui seront animées et encadrées par les membres de l’équipe pédagogique, s’ajoutent des conférences générales permettant d’approfondir les connaissances sur certaines questions spécifiques. Les communications peuvent, sans s’y limiter, porter sur les sujets suivants :

  • Enjeux éthiques des enquêtes de terrain
  • Opérationnalisation empirique de concepts et de théories
  • Articulation des approches quantitatives et qualitatives
  • Interdisciplinarité et articulation des sources
  • Rapports au terrain et savoirs situés

La réception des dossiers s’achèvera le 20 octobre 2023 à 13h (heure de Rome).

Membres de l’équipe organisatrice : Céline Béraud, sociologue (EHESS, CéSor) ; Marie Bergström, sociologue (Ined) ; Océane Gudefin Legrand, coordinatrice de l’EUR GSST ; Aïcha Limbada, historienne (École française de Rome) ; Clyde Plumauzille, historienne (CNRS, CMH).

Membres de l’équipe pédagogique : Céline Béraud, sociologue (EHESS, CéSor) ; Marie Bergström, sociologue (Ined) ; Sébastien Chauvin, sociologue (Université de Lausanne) ; Isabelle Clair, sociologue (CNRS, Iris) ; Aïcha Limbada, historienne (École française de Rome) ; Clyde Plumauzille, historienne (CNRS, CMH).

Contact : Océane Gudefin Legrand, oceane.legrand@ehess.fr

Journée d’études | Justice et violences conjugales – 21/06

Journée d’études | Justice et violences conjugales – 21/06

Journée d’études | Justice et violences conjugales – 21/06

Lien vers le programme de la journée d'études La norme hétérosexuelle à l'école (PDF, 5,9 Mo)

Longtemps à la marge de l’activité judiciaire et presque inexistantes dans les textes législatifs, les violences conjugales sont aujourd’hui un contentieux de masse, qui suscite des stratégies pénales nouvelles et l’investissement de nombreux·ses professionnel·les du droit. Comment punit-on ces violences de genre aujourd’hui ? Quelles sont les normes et les pratiques de jugement à l’œuvre dans cette judiciarisation de l’intimité ? Comment les victimes sont-elles accompagnées dans leurs démarches, comment les auteurs vivent-ils leur peine ? Cette journée d’étude propose une approche sociologique de la prise en charge judiciaire des violences conjugales sous l’angle du genre. Elle présente des recherches sur les dispositifs judiciaires récents, les évolutions de la justice, ainsi que les résultats d’une enquête collective menée depuis 2 ans par des  étudiant·es de master de l’EHESS et soutenue par l’EUR GSST.

Mercredi 21 juin, de 9h à 18h
Salle Sauvy, Ined, Campus Condorcet

Programme

9h00 • Accueil

9h15 • Introduction

9H30-10H30 • Conférence d’ouverture

Solenne Jouanneau (IEP de Strasbourg), « La justice familiale face aux violences conjugales : de l’invisibilisation à la mise en œuvre d’une protection sous condition »

10H45-12H45 • Panel 1 • Punir : le droit pénal face aux violences intimes

  • Ariana Amado (CHJ, CNRS / ULB), « Un tournant de la politique criminelle ? Vers l’avènement d’un droit pénal de l’intime »
  • Charlotte Fischer (Université Toulouse – Jean Jaurès, LISST-CAS), « Vers un traitement spécialisé des violences conjugales ? »
  • Lucie Dekens, Camille Gripon, Virgile Leclerq, Lucas Rostagnat, Matthieu Marchand (Masterant·es EHESS), « Juges et avocats : une lecture genrée des violences conjugales empêchée ? »

Discutante : Liora Israël (CMH, EHESS)

14H00-16H00 • Panel 2 • Juger : ce qui se joue en audience et en amont

  • Léa Baranger et Marlou Granier (Masterantes EHESS), « Police et gendarmerie face aux violences de genre, une transformation en cours ? Une enquête auprès de brigades spécialisées dans les violences intra-familiales »
  • Deyann Crété, Théo Defert (Masterants EHESS) et ELODIE MUNTZ (Masterante en droit pénal, Université de Reims), « Comment se construit la figure de « bonne » victime de violences conjugales ? Entre attentes de la justice et tentative de réappropriation des audiences par les victimes »
  • Camille Masclet (CESSP, CNRS, Ined), Adèle Momméja (CESSP, CNRS), « Réguler les violences de genre dans le prétoire ? Les professionnel·le·s du droit face à un contentieux politisé »

Discutante : Océane Perona (Aix-Marseille Université)

16H30-18H30 • Panel 3 • Accompagner : la prise en charge des victimes et des auteurs

  • Noémie Rentsch (Masterante EHESS), « Les associations sociojudiciaires face aux violences conjugales : quel(s) heritage(s) féministe(s) ? »
  • Mathieu Trachman (Ined, IRIS/Ehess), « Discipline des violences et fantasmes de la bonne conjugalité »
  • Cristina Oddone (LINCS, Université de Strasbourg), « “On est victimes d’une justice féministe” : topiques de justification dans les récits des auteurs de violences conjugales »

Discutante : Mallaury Bolanos (CMH, ENS-EHESS)

18h30 • Pot, Ined

Comité d’organisation

Mallaury Bolanos (CMH, ENS-EHESS)
Camille Masclet (CESSP, CNRS, Ined)
Adèle Momméja (CESSP, CNRS)
Mathieu Trachman (Ined, IRIS/EHESS)

Journée d’études | La norme hétérosexuelle à l’école – 23/05

Journée d’études | La norme hétérosexuelle à l’école – 23/05

Journée d’études | La norme hétérosexuelle à l’école – 23/05

Lien vers le programme de la journée d'études La norme hétérosexuelle à l'école (PDF, 5,9 Mo)

L’EUR GSST soutient la journée d’études « La norme hétérosexuelle » organisée dans le cadre du séminaire « L’institution scolaire face aux rapports sociaux : classe, genre, migration et génération » de Cédric Hugrée (CRESPPA, CNRS).

Mardi 23 mai, de 9h-12h30
Amphithéâtre de l’Espace Françoise Héritier, Humathèque, Campus Condorcet

L’évènement ne sera pas retransmis en distanciel.

Inscription à la journée d’études (obligatoire)

Pour tout contact ou renseignement il est possible d’écrire à lanormeheterosexuellealecole@proton.me.

Programme

9h – Accueil
9h30 – Introduction de la journée
9h45 – Intervention de Gabrielle Richard (LIRTES, OUIEP – UPEC), sur son ouvrage Hétéro, l’école ?, Éditions du Remue Ménage, 2019.
10h35 – Pause
10h50 – Intervention de Kevin Diter (Clersé – ULille) sur ses publications  « Aimer d’amour et aimer d’amitié, c’est pas pareil ! », Revue des politiques sociales et familiales, 2020 et « L’évidence de l’hétérosexualité », 2023
11h40 – Discussion transversale

Comité d’organisation

Yona Bernadas
Gaëlle Brasselet
Camille-Lou Coustellié
Clémentine Croisat
Thelma Dourlent
Camille Laugier
Camille Saugon
Matylda Strand

Conférence  | Oksana Kis – From Allergen to Remedy: (Re)Inventing Feminism in Post-Soviet Ukraine – 31/05/2023

Conférence | Oksana Kis – From Allergen to Remedy: (Re)Inventing Feminism in Post-Soviet Ukraine – 31/05/2023

Conférence | Oksana Kis – From Allergen to Remedy: (Re)Inventing Feminism in Post-Soviet Ukraine – 31/05/2023

Le 31 mai 2023 à partir de 17h, venez écouter Oksana Kis pour sa conférence (en anglais) intitulée « From Allergen to Remedy: (Re)Inventing Feminism in Post-Soviet Ukraine ».

This lecture will trace changes in public perception of feminism and in feminist activism in Ukraine from total demonization and rejection in the late 1980s and in 1990s – up to the present-day acknowledgements and adoption of feminist ideas and practices at different levels. Three generations of activists will be identified, various forms of women’s activism will be explored – from “maternalist” initiatives and traditionalist women’s organizations of the early period up to radical anarchist women’s groups and LGBT organizations operating in contemporary Ukraine. Feminist efforts aimed at rehabilitation and public promotion of feminism will be discussed. The effects of the Revolution of Dignity (Euromaidan, 2013-2014) and the Russian war on Ukraine (war in Donbass) on the further progress of feminist awareness amongst women activists and a variety of feminist activities and achievements will be discussed.

📝 Inscription (obligatoire)

📌 Salle 50, EHESS, Campus Condorcet, 2 cour des Humanités, 93300 Aubervilliers

📆 31 mai 2023, 17h à 18h30 – Conférence suivie d’un pot

Oksana Kis est une historienne et anthropologue ukrainienne du féminisme, elle dirige le département d’anthropologie sociale de l’Institut d’Ethnologie de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine (Lviv). Elle est présidente de l’Association ukrainienne pour les recherches en histoire des femmes, cofondatrice et vice-présidente de l’Association ukrainienne d’histoire orale. Elle est actuellement Visiting Professor au département d’Anthropologie de la New School for Social Research.