Actualité de la recherche en genre et sexualité | Adèle Blazquez – 03/04/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Adèle Blazquez – 03/04/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Adèle Blazquez – 03/04/2023

Adèle Blazquez est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 3 avril 2023 de 12h30 à 14h30.

Adèle Blazquez est anthropologue, chargée de recherche au CNRS. Elle mène des recherches ethnographiques sur l’expérience quotidienne et les structurations des rapports sociaux, économiques et de genre dans les situations de violence au Mexique. Ses recherches doctorales ont porté sur une municipalité rurale de l’État de Sinaloa marquée par la production de pavot et sa répression et elle développe actuellement de nouveaux terrains autour de secteurs d’activité légaux en milieu industriel dans l’État du Tamaulipas.

Elle viendra présenter son livre L’Aube s’est levée sur un mort. Violence armée et culture du pavot au Mexique, CNRS Éditions, 2022, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

À Badiraguato, commune rurale et marginalisée du Mexique, le maire a fait édifier avec enthousiasme un belvédère où, à la manière de la colline de Hollywood, se détachent de monumentales lettres qui surplombent le paysage. Il faut dire que le village, au cœur de la région escarpée du Sinaloa, a été mis en scène sur les écrans du monde entier par une série Netflix revenant sur les pas des plus célèbres « Narcos » mexicains, Joaquín El Chapo Guzman et Rafael Caro Quintero. Il est aussi l’épicentre d’une « guerre contre la drogue » qui a fait plus de victimes depuis le début du XXIe siècle que les conflits en Afghanistan ou en Irak.

Mais comment vivent au quotidien celles et ceux qui restent invisibles dans cette grande fresque, qui subsistent dans cette région sans emplois, qui tiennent une épicerie, cultivent une petite parcelle ou occupent un poste dans l’administration locale ? De quelles manières se déplace-t-on dans cet espace enclavé où une mauvaise rencontre peut surgir à tout instant ? Qui sont les producteurs de pavot, coincés entre la répression militaire et l’exploitation de ceux qui achètent leur récolte ? Qu’est-ce qu’être une femme dans un lieu suspendu à la violence des hommes ? Et comment donner sens aux meurtres qui rythment le quotidien ?

En se situant au plus proche des logiques d’action des personnes, cette ethnographie sensible lève le voile sur une zone interdite qui est l’envers de notre économie globalisée ; l’enquête anthropologique nous fait toucher du doigt l’incertitude qui règne lorsque, une nouvelle fois, « l’aube s’est levée sur un mort ».

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Pauline Delage – 20/03/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Pauline Delage – 20/03/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Pauline Delage – 20/03/2023

Pauline Delage est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 20 mars 2023 de 12h30 à 14h30 pour présenter le dossier thématique « Fémi(ni)cide. Parcours conceptuels, militants et institutionnels », Cahiers du Genre, 2022/2 (n° 73), dirigé par elle-même, Delphine Lacombe et Marylène Lieber, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Pauline Delage est sociologue, chargée de recherche au CNRS, rattachée au CRESPPA-CSU. Ses travaux portent sur les transformations des mouvements féministes et sur l’action publique contre les violences fondées sur le genre. Depuis 2017, elle est co-coordinatrice du réseau de recherche sur les violences de genre, VisaGe. Elle a participé à la coordination de plusieurs dossiers de revues et ouvrages sur le sujet.

Delphine Lacombe est sociologue, chargée de recherche au CNRS, au Centre d’Études Mexicaines et Centraméricaines. Ses travaux portent sur « les formes du politique » du point de vue de l’histoire des femmes et du genre en Amérique latine. Ses travaux actuels portent sur la critique des usages politiques et sociaux du droit pour les enjeux ayant trait aux violences sexistes au Mexique.

Marylène Lieber est sociologue, Professeure en études genre à l’Université de Genève. Ses travaux portent principalement sur les violences de genre dans les espaces publics, notamment sur leur prise en charge ambivalente par les politiques publiques. Ils questionnent notamment les articulations entre violences de genre, espaces publics, sexualité et trajectoires migratoires.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du dossier thématique

Ce dossier des Cahiers du Genre a pour ambition de revenir sur les contextes de production de la notion et les réalités qu’elle entend recouvrir, depuis son invention, son appropriation et sa re-politisation latino-américaine dans les années 1990 à partir des féminicides de Ciudad Juárez tels qu’ils ont été dénoncés et conceptualisés (Monárrez ce numéro), jusqu’aux interrogations d’ordre historique qu’elle a fait surgir dans un pays comme la France (Giacinti ce numéro). Il entend aussi rendre compte des enjeux et des limites qui entourent sa qualification, son institutionnalisation et son appropriation dans diverses sphères politiques ou militantes (Lapalus ; Casas Vila ; Rincon et Jutant ce numéro), tout comme du renouveau qu’il apporte dans les luttes et les mobilisations féministes.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Alexandra Oeser – 06/03/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Alexandra Oeser – 06/03/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Alexandra Oeser – 06/03/2023

Alexandra Oeser est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 6 mars 2023 de 12h30 à 14h30.

Maîtresse de conférence HdR en sociologie à l’Université Paris Nanterre et membre de l’Institut des sciences sociales du politique, Alexandra Oeser développe une recherche au croisement de la sociologie, de l’histoire et des sciences politiques. Elle a notamment coordonné le travail collectif autour du conflit social de Molex (Quand ils ont fermé l’usine, Agone, 2017).

Elle viendra présenter son livre Comment le genre construit la classe, CNRS Éditions, 2022, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Le 28 octobre 2008, la multinationale Molex Inc. annonce l’arrêt prochain de la production de connectique sur le site Villemur-sur-Tarn (acheté quatre ans plus tôt) et la délocalisation de l’activité en Asie du Sud-Est. En cette année marquée par la crise financière, 2 000 usines ferment leurs portes en France. Aussitôt, les salarié·es se mettent en grève, entamant un long conflit social, poursuivi ensuite sur le terrain judiciaire, qui parvient à capter l’attention des médias et des politiques.

Cette enquête au long cours menée auprès des ouvriers et ouvrières, techniciens et administratives, contremaîtres et cadres de management français ou anglo-saxons aborde de front une question souvent laissée de côté : en quoi une telle mobilisation révèle, met en jeu et par certains aspects bouscule les masculinités et les féminités des actrices et des acteurs, ainsi que les relations nouées entre eux ? L’imbrication du genre et des classes sociales est ainsi mise en lumière, entre normes partagées, modèles convergents ou opposés, affirmation et transformations des rapports de pouvoir.

À rebours des lectures qui voient dans l’attention aux rapports de genre une prise de distance avec les analyses en termes de classes, ce livre démontre combien elle peut au contraire enrichir l’explication sociologique – tant le genre construit la classe, et vice-versa.

Modalités de candidature en M1 et M2 pour l’année 2023-2024

Modalités de candidature en M1 et M2 pour l’année 2023-2024

Modalités de candidature en M1 et M2 pour l’année 2023-2024

Réunion d'informations | 15/03/2023 de 10h à 12h

Suite à la réunion d’informations du 15 mars 2023 organisée en visio, vous trouverez ici :

Calendrier de candidature au Master mention Etudes sur le Genre de l'EHESS pour l'année 2022-2023

Il n’y a qu’une seule et unique session de candidature pour l’entrée en M1 et en M2. La procédure de dépôt des candidatures diffèrent en fonction de votre statut :

  • Pour candidater en M1 et si vous êtes (futur·e) titulaire d’un diplôme national de licence (ou d’un autre diplôme permettant d’accéder au cursus master) et ressortissant·e ou déjà domicilié·e dans un pays de l’Espace économique européen, d’Andorre, de Suisse ou de Monaco, vous devrez passer par la nouvelle plateforme nationale de candidature Mon Master ;
  • Pour candidater en M2 et si vous êtes (futur·e) titulaire d’un diplôme vous permettant d’accéder à la deuxième année de master et ressortissant·e ou déjà domicilié·e dans un pays de l’Espace économique européen, d’Andorre, de Suisse ou de Monaco, vous devrez passer par la plateforme eCandidat.
  • Pour les candidat·es extra-européen·nes dépendant de la procédure Études en France, les informations sont disponibles sur la page dédiée.

L’accord d’un·e tuteur·ice du master « Études sur le genre » est requis pour candidater en M1 comme en M2. Vous pouvez contacter les tuteur·ices par mail pour vos demandes d’encadrement.

La liste des tuteur·rices du parcours Sociologie, Histoire ou Anthropologie est accessible sur la page dédiée.

Le conseil pédagogique examine les candidatures lors d’une commission d’admission qui se réunira le 7 juin 2023. Celui-ci statuera sur votre admission pédagogique et vous en informera entre fin mai et début juin. L’accord d’un·e tuteur·ice est nécessaire mais pas suffisant pour l’admission. Vous devrez ensuite confirmer votre admission avant la date qui sera indiquée sur votre plateforme de candidature.

Pour toute information complémentaire : orientation.genre@ehess.fr.

Pièces à déposer pour le dossier de candidature pour la rentrée 2023-2024 :

  • Un curriculum vitae détaillé (1 à 2 pages) ;
  • 1 lettre de motivation (1 à 2 pages) précisant l’intérêt pour les études de genre et pour la discipline des sciences sociales choisie pour le parcours (sociologie, histoire ou anthropologie) ;
  • 1 projet de recherche (2 à 5 pages, bibliographie non comprise, pour les M1 ; 7 à 10 pages, bibliographie non comprise, pour les M2), et comportant : la formulation d’une question de recherche ; des précisions sur le terrain de recherche envisagé et sur sa faisabilité en décrivant un matériau sur lequel va s’appuyer l’enquête (cela peut être des archives et/ou des entretiens et/ou des données quantitatives et/ou un corpus textuel, audiovisuel et/ou un carnet de terrain réalisé à partir d’observations ethnographiques) et une courte bibliographie ;
  • L’accord du ou de la tuteur·ice signé ;
  • Une copie de l’ensemble des diplômes obtenus et/ou des résultats obtenus, y compris les relevés de notes – pour les documents en langue étrangère, fournir une copie de la traduction établie par un traducteur assermenté en France. Pour les personnes non encore titulaires de leur diplôme de licence 3, celui-ci leur sera demandé au moment de l’inscription administrative ;
  • Pour les candidat·es issu·es d’une CPGE : attestations descriptives du parcours de formation délivrées chaque année par le chef d’établissement mentionnant le nombre d’ECTS validés et copie des résultats aux concours présentés ;
  • Une copie recto-verso d’une pièce d’identité (carte nationale d’identité, passeport ou titre de séjour)  ;
  • Pour les candidat·es titulaires d’un diplôme étranger, attestation de niveau de langue française : DELF B2, TCF B2.

En cas de doute entre plusieurs parcours, vous pouvez déposer une candidature par parcours.

De plus amples informations peuvent être trouvées dans notre Foire Aux Questions (version 2022-2023 – la FAQ sera mise à jour suite à la réunion du 15 mars 2023).

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Emma Gobin – 06/02/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Emma Gobin – 06/02/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Emma Gobin – 06/02/2023

Emma Gobin est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 6 février 2023 de 12h30 à 14h30 pour présenter le dossier thématique « Expériences initiatiques du genre », L’Homme, 2021/3-4 (n° 239-240), dirigé par elle-même, Klaus Hamberger et Michael Houseman, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Emma Gobin est anthropologue, maîtresse de conférences à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis. Elle est spécialiste des religions et du rituel et des circulations culturelles.
Klaus Hamberger est anthropologue, maître de conférences à l’EHESS. Il travaille dans une perspective comparative sur la production spatiale du genre.
Michael Houseman est anthropologue, directeur d’études à l’EPHE, et travaille sur le rituel, la parenté et les réseaux matrimoniaux.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du dossier thématique

Ce dossier thématique propose une réflexion comparative sur les manières dont le genre est rituellement produit à travers les sociétés humaines. Si personne ne naît nulle part homme ou femme, certains collectifs se distinguent par l’existence de dispositifs, traditionnellement appelés « rituels initiatiques » en anthropologie, censés achever et sanctionner l’identité de genre de ses membres. En présentant ces dispositifs, les contributions qui composent ce numéro s’intéressent moins aux croyances et représentations que ces rituels véhiculent qu’aux différentes façons dont ils produisent de la différence en suscitant des expériences spatio-corporelles. Le genre, à travers les protocoles qui visent à l’instituer, apparaît ainsi comme le résultat d’une dynamique de spatialisation des corps et d’incorporation des espaces, diversement actualisée selon les sociétés. Cinq études de cas situées en pays jóola (Sénégal et Guinée Bissau), bassari (Guinée et Sénégal), bwaba, sémè (Burkina Faso), sénoufo (Côte d’Ivoire) et kabyè (Togo) inscrivent régionalement le numéro en Afrique de l’Ouest. Un contrepoint afro-cubain, cependant, de même qu’un article synthétique sur les espaces de l’initiation en Afrique, donnent à ce volume une portée comparative qui dépasse largement cet ancrage régional. Plus encore, le compte rendu d’un protocole d’ethnographie expérimentale mené dans un séminaire de recherche parisien, où étudiantes et étudiants se sont vus eux-mêmes et elles-mêmes initier à un rituel monté de toutes pièces par les enseignants, ouvre l’anthropologie du rituel et du genre sur des horizons méthodologiques résolument nouveaux.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Claire-Lise Gaillard – 16/01/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Claire-Lise Gaillard – 16/01/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Claire-Lise Gaillard – 16/01/2023

Claire-Lise Gaillard est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 16 janvier 2023 de 12h30 à 14h30.

Claire-Lise Gaillard est docteure en histoire contemporaine de l’université Paris Panthéon-Sorbonne (Centre d’histoire du xixe siècle), post-

-doctorante à l’Ined ; elle est spécialiste de l’histoire sociale et culturelle des intimités à l’époque contemporaine.

Elle viendra présenter sa thèse de doctorat « Célibataire épouserait demoiselle avec dot » : histoire du marché de la rencontre en France (XIXe au XXe siècle), et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire et consulter le programme complet des séances du séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion.

Résumé de la thèse

Au début du XIXe siècle, la société française assiste à l’invention d’un nouveau marché : celui de l’intermédiation matrimoniale. Les agences matrimoniales qui se multiplient d’abord à Paris gagnent en clientèle. Le marché prend d’autant plus d’ampleur qu’il se diffuse via les petites annonces des grands journaux. Dès le milieu du siècle il est acté que l’on peut, pour se marier, se rendre dans une agence ou passer une annonce dans les journaux. Être agent matrimonial ou marieuse peut désormais être une activité marchande. Ce nouveau commerce se heurte rapidement à une importante contestation qui jette le stigmate sur les intermédiaires autant que sur leur clientèle. L’activité est en effet perçue comme une dangereuse extension des activités marchandes sur le domaine familial et domestique. En dépit de ces représentations négatives, le marché de la rencontre développe une offre importante et les mariages par annonces se pratiquent en proportions non négligeables.

Trois axes guident cette étude. Elle montre d’abord comment ce marché contesté s’est développé au fil des XIXe et XXe siècles au point de devenir un élément connu du paysage social et culturel de la société française. Elle décrit le fonctionnement de ce nouveau commerce et les réactions qu’il suscite. Elle présente ensuite l’évolution des pratiques d’intermédiation des marieurs et marieuses. Elle analyse enfin les attentes et stratégies de la clientèle. Trois corpus ont en effet été choisis pour jalonner la période étudiée : les registres d’une agence parisienne entre 1842 et 1849, les annonces d’un journal matrimonial « L’Alliance des familles » entre 1876 et 1894 et celles de « L’Intermédiaire Discret » pour l’entre-deux-guerres. L’analyse de ces corpus permet de donner une nouvelle entrée dans l’histoire du choix du conjoint, et plus généralement du couple et du mariage.