Actualité de la recherche en genre et sexualité | Isabelle Clair – 13/11/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Isabelle Clair – 13/11/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Isabelle Clair – 13/11/2023

Isabelle Clair est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 13 novembre 2023 de 12h30 à 14h30.

Directrice de recherche au CNRS, Isabelle Clair est sociologue. Elle a publié Les Jeunes et l’amour dans les cités (Armand Colin, 2008) et Sociologie du genre (Armand Colin, 2e édition 2023). Elle a également dirigé, avec Elsa Dorlin, l’ouvrage collectif Photo de famille. Penser des vies intellectuelles d’un point de vue féministe (Éditions de l’EHESS, 2022).

Elle viendra présenter son livre Les choses sérieuses. Enquête sur les amours adolescentes, Le Seuil, 2022.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis, et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Les premières amours sont des choses sérieuses : les filles s’y transforment en femmes, les garçons en hommes. Loin de la fraîcheur et de la liberté que leur prêtent parfois les souvenirs adultes, ces métamorphoses sont difficiles, pleines d’enjeux et d’embûches. Pour faire leurs preuves, les jeunes doivent s’efforcer de répondre à des attentes sans que celles-ci ne soient jamais nettement formulées, tant l’attirance et le sexe sont réputés affaires naturelles et spontanées.

À partir de trois terrains d’observation qui l’ont menée des cités d’habitat social aux beaux quartiers parisiens en passant par le monde rural, Isabelle Clair propose une lecture sensible et incarnée de la façon dont les jeunesses françaises traversent cet âge des amours débutantes, du collège à l’entrée dans l’âge adulte. Elle montre qu’on attend toujours de la réserve de la part des filles, de la puissance de la part des garçons et que les conduites quotidiennes sont loin d’être bouleversées par le mariage pour tous et le mouvement #MeToo. Son travail d’enquête au plus près des expériences révèle ainsi comment les jeunes viennent à la sexualité.

Modalités de candidature à la bourse Eiffel pour l’année 2024-2025 pour la mention Études sur le genre de l’EHESS

Modalités de candidature à la bourse Eiffel pour l’année 2024-2025 pour la mention Études sur le genre de l’EHESS

Modalités de candidature à la bourse Eiffel pour l’année 2024-2025 pour la mention Études sur le genre de l’EHESS

La mention Études sur le genre participe à l’appel à candidatures de la bourse Eiffel pour l’année 2024-2025. Il s’agit d’une bourse d’excellence attribuée par le Ministère des affaires étrangères, permettant aux lauréat·es (étudiant·es européen·nes ou extra-communautaires) de recevoir environ 1 200 euros par mois, une prise en charge de l’aller-retour entre le pays d’origine et la France, la prise en charge de la complémentaire santé, ou encore de se voir faciliter l’obtention d’un logement au CROUS ou dans une autre résidence étudiante.

Cinq candidat·es maximum pourront être sélectionné·es par la mention Études sur le genre pour être présenté·es à la bourse par l’EHESS.

Pour candidater à la mention Études sur le genre et à la bourse Eiffel[1], la procédure est la suivante :

  • Envoi du dossier de candidature à genre@ehess.fr pour le 19 novembre 2023 au plus tard. Le sujet du mail doit être « Candidatures Eiffel Genre 2024 ». Le dossier de candidature doit être un document PDF unique nommé « NOM_CandidatureEiffelGenre2024 » composé des éléments suivants :
    1. Un curriculum vitae détaillé (1 à 2 pages) ;
    2. 1 lettre de motivation (1 à 2 pages) précisant l’intérêt pour les études de genre et pour la discipline des sciences sociales choisie pour le parcours (sociologie, histoire ou anthropologie) ;
    3. 1 projet de recherche (2 à 5 pages, bibliographie non comprise, pour les M1 ; 7 à 10 pages, bibliographie non comprise, pour les M2), et comportant : la formulation d’une question de recherche ; des précisions sur le terrain de recherche envisagé et sur sa faisabilité en décrivant un matériau sur lequel va s’appuyer l’enquête (cela peut être des archives et/ou des entretiens et/ou des données quantitatives et/ou un corpus textuel, audiovisuel et/ou un carnet de terrain réalisé à partir d’observations ethnographiques) et une courte bibliographie ;
    4. 1 projet professionnel, rédigé en français ou, à défaut, en anglais, sur une ou deux pages. Cette présentation pourra être éventuellement étayée par un avis de personnes extérieures à l’établissement, par exemple d’une entreprise;
    5. Une copie de l’ensemble des diplômes obtenus et/ou des résultats obtenus, y compris les relevés de notes – pour les documents en langue étrangère, fournir une copie de la traduction établie par un traducteur assermenté en France ;
    6. Une copie recto-verso d’une pièce d’identité (carte nationale d’identité, passeport ou titre de séjour) ;
    7. Pour les candidat·es titulaires d’un diplôme étranger, attestation de niveau de langue française : DELF B2, TCF B2.
  • Sélection des candidatures et transmission des candidatures retenus à la DRI de l’EHESS le 4décembre 2023 au plus tard ;
  • Constitution des dossiers pour la bourse Eiffel, par les candidates retenu·es en lien avec la DRI, entre le 5 décembre 2023 et le 10 janvier 2024;
  • Envoi des dossiers pour la bourse Eiffel via l’EHESS le 10 janvier 2024(les candidates ne doivent pas envoyer leur dossier au Ministère, l’Établissement s’en charge) ;
  • Réponse du Ministère début avril 2024 ;
  • Si vous obtenez la bourse Eiffel, un dossier devra également être déposé sur la plateforme eCandidat pendant la période d’admission (dates communiquées ultérieurement sur le site de la mention Études sur le genre).

Critères d’inéligibilité

 Selon le règlement de la bourse Eiffel, seront considérés inéligibles :

  • Les candidatures présentées par plus d’un établissement
  • Les candidats résidant en France au moment de la candidature
  • Les candidats ayant déjà postulé à la bourse Eiffel
  • Les candidats de plus de 25 ans (nés avant le 31 mars 1998)

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur la bourse Eiffel sur le site Campus France et sur le site de l’EHESS.

[1] Cette procédure de candidature concerne uniquement les personnes souhaitant candidater à la bourse Eiffel (et éligible à celle-ci) pour intégrer la mention Études sur le genre de l’EHESS à la rentrée 2024-2025. Les candidatures hors bourse Eiffel à la mention Études sur le genre ne sont pas encore ouvertes : ce calendrier sera communiqué ultérieurement.

Journée d’études | Justice et violences conjugales – 21/06

Journée d’études | Justice et violences conjugales – 21/06

Journée d’études | Justice et violences conjugales – 21/06

Lien vers le programme de la journée d'études La norme hétérosexuelle à l'école (PDF, 5,9 Mo)

Longtemps à la marge de l’activité judiciaire et presque inexistantes dans les textes législatifs, les violences conjugales sont aujourd’hui un contentieux de masse, qui suscite des stratégies pénales nouvelles et l’investissement de nombreux·ses professionnel·les du droit. Comment punit-on ces violences de genre aujourd’hui ? Quelles sont les normes et les pratiques de jugement à l’œuvre dans cette judiciarisation de l’intimité ? Comment les victimes sont-elles accompagnées dans leurs démarches, comment les auteurs vivent-ils leur peine ? Cette journée d’étude propose une approche sociologique de la prise en charge judiciaire des violences conjugales sous l’angle du genre. Elle présente des recherches sur les dispositifs judiciaires récents, les évolutions de la justice, ainsi que les résultats d’une enquête collective menée depuis 2 ans par des  étudiant·es de master de l’EHESS et soutenue par l’EUR GSST.

Mercredi 21 juin, de 9h à 18h
Salle Sauvy, Ined, Campus Condorcet

Programme

9h00 • Accueil

9h15 • Introduction

9H30-10H30 • Conférence d’ouverture

Solenne Jouanneau (IEP de Strasbourg), « La justice familiale face aux violences conjugales : de l’invisibilisation à la mise en œuvre d’une protection sous condition »

10H45-12H45 • Panel 1 • Punir : le droit pénal face aux violences intimes

  • Ariana Amado (CHJ, CNRS / ULB), « Un tournant de la politique criminelle ? Vers l’avènement d’un droit pénal de l’intime »
  • Charlotte Fischer (Université Toulouse – Jean Jaurès, LISST-CAS), « Vers un traitement spécialisé des violences conjugales ? »
  • Lucie Dekens, Camille Gripon, Virgile Leclerq, Lucas Rostagnat, Matthieu Marchand (Masterant·es EHESS), « Juges et avocats : une lecture genrée des violences conjugales empêchée ? »

Discutante : Liora Israël (CMH, EHESS)

14H00-16H00 • Panel 2 • Juger : ce qui se joue en audience et en amont

  • Léa Baranger et Marlou Granier (Masterantes EHESS), « Police et gendarmerie face aux violences de genre, une transformation en cours ? Une enquête auprès de brigades spécialisées dans les violences intra-familiales »
  • Deyann Crété, Théo Defert (Masterants EHESS) et ELODIE MUNTZ (Masterante en droit pénal, Université de Reims), « Comment se construit la figure de « bonne » victime de violences conjugales ? Entre attentes de la justice et tentative de réappropriation des audiences par les victimes »
  • Camille Masclet (CESSP, CNRS, Ined), Adèle Momméja (CESSP, CNRS), « Réguler les violences de genre dans le prétoire ? Les professionnel·le·s du droit face à un contentieux politisé »

Discutante : Océane Perona (Aix-Marseille Université)

16H30-18H30 • Panel 3 • Accompagner : la prise en charge des victimes et des auteurs

  • Noémie Rentsch (Masterante EHESS), « Les associations sociojudiciaires face aux violences conjugales : quel(s) heritage(s) féministe(s) ? »
  • Mathieu Trachman (Ined, IRIS/Ehess), « Discipline des violences et fantasmes de la bonne conjugalité »
  • Cristina Oddone (LINCS, Université de Strasbourg), « “On est victimes d’une justice féministe” : topiques de justification dans les récits des auteurs de violences conjugales »

Discutante : Mallaury Bolanos (CMH, ENS-EHESS)

18h30 • Pot, Ined

Comité d’organisation

Mallaury Bolanos (CMH, ENS-EHESS)
Camille Masclet (CESSP, CNRS, Ined)
Adèle Momméja (CESSP, CNRS)
Mathieu Trachman (Ined, IRIS/EHESS)

Journée d’études | La norme hétérosexuelle à l’école – 23/05

Journée d’études | La norme hétérosexuelle à l’école – 23/05

Journée d’études | La norme hétérosexuelle à l’école – 23/05

Lien vers le programme de la journée d'études La norme hétérosexuelle à l'école (PDF, 5,9 Mo)

L’EUR GSST soutient la journée d’études « La norme hétérosexuelle » organisée dans le cadre du séminaire « L’institution scolaire face aux rapports sociaux : classe, genre, migration et génération » de Cédric Hugrée (CRESPPA, CNRS).

Mardi 23 mai, de 9h-12h30
Amphithéâtre de l’Espace Françoise Héritier, Humathèque, Campus Condorcet

L’évènement ne sera pas retransmis en distanciel.

Inscription à la journée d’études (obligatoire)

Pour tout contact ou renseignement il est possible d’écrire à lanormeheterosexuellealecole@proton.me.

Programme

9h – Accueil
9h30 – Introduction de la journée
9h45 – Intervention de Gabrielle Richard (LIRTES, OUIEP – UPEC), sur son ouvrage Hétéro, l’école ?, Éditions du Remue Ménage, 2019.
10h35 – Pause
10h50 – Intervention de Kevin Diter (Clersé – ULille) sur ses publications  « Aimer d’amour et aimer d’amitié, c’est pas pareil ! », Revue des politiques sociales et familiales, 2020 et « L’évidence de l’hétérosexualité », 2023
11h40 – Discussion transversale

Comité d’organisation

Yona Bernadas
Gaëlle Brasselet
Camille-Lou Coustellié
Clémentine Croisat
Thelma Dourlent
Camille Laugier
Camille Saugon
Matylda Strand

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Solenne Carof – 15/05/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Solenne Carof – 15/05/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Solenne Carof – 15/05/2023

Solenne Carof est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 15 mai 2023 de 12h30 à 14h30.

Solenne Carof est maîtresse de conférences à Sorbonne Université. Après avoir réalisé une thèse sur la grossophobie, elle travaille maintenant sur l’oncopédiatrie. De manière générale, ses travaux s’intéressent aux évolutions récentes de l’organisation des soins, les inégalités d’accès à la santé et le rôle des associations de patient·es et des patient·es-expert·es.

Elle viendra présenter son livre Grossophobie. Sociologie d’une discrimination invisible, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2021, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Depuis les années 1990, des associations, comme Allegro Fortissimo et plus récemment Gras politique, ainsi que des militantes et autrices comme Gabrielle Deydier, ont imposé un nouveau terme pour parler des discriminations liées au poids : la grossophobie. La tendance « body positive », résultat de ces mobilisations contre les normes esthétiques et pondérales dominantes, a renouvelé les problématiques propres aux mouvements féministes et queer, mettant à nouveau la question du corps au cœur des revendication des militantes dans le monde entier.

Pourtant, les réseaux sociaux demeurent saturés d’« humour » grossophobe et la tyrannie de la minceur continue de sévir, générant mal-être, troubles du comportement alimentaire ou encore pratiques d’autocensure. Plus grave encore, les études chiffrées sur la grossophobie montrent qu’au-delà d’un certain poids les discriminations se systématisent. Elles ont lieu à l’embauche, au travail, mais aussi sur les applications de rencontre, dans les salles de sport, chez le médecin et même dans l’intimité, avec la famille.

Avec cet ouvrage, Solenne Carof, signe une des premières études sociologiques sur la grossophobie en France. Que vivent les personnes très corpulentes dans une société comme la nôtre ? Que révèle le stigmate de gros ou de grosse des normes qui pèsent différemment sur les hommes et sur les femmes ? Quelles conséquences cette stigmatisation a-t-elle sur les personnes concernées ? Au fil de son enquête, l’autrice dévoile les rapports de pouvoir qui se nichent dans la question du poids et structurent les hiérarchies propres à notre société. Une étude décisive pour mettre en évidence l’importance d’une discrimination encore peu condamnée, tant socialement que juridiquement.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 17/04/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 17/04/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 17/04/2023

Juliette Rennes est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 17 avril 2023 de 12h30 à 14h30.

Juliette Rennes est directrice d’études à l’EHESS. Ses travaux articulent sociologie et histoire du genre, de l’âge, du travail et des cultures visuelles. Elle a notamment publié Femmes en métiers d’hommes (Cartes postales), Une histoire visuelle du travail et du genre (Bleu autour, 2013) et coordonné l’Encyclopédie critique du genre (La Découverte 2016, rééd. augmentée en poche 2021).

Elle viendra présenter son livre Métiers de rue. Genre, travail et visibilité à Paris en 1900, Éditions EHESS, 2022, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Le 21 février 1907, une foule se presse sous une pluie battante devant le 94, rue Amelot dans le XIe arrondissement pour voir les deux premières cochères parisiennes s’élancer. Honnies ou célébrées avant d’être oubliées, ces pionnières constituent le point de départ de l’enquête de Juliette Rennes sur le travail de rue à la Belle Époque. Dans un Paris en pleine transformation qui loue la consommation et s’ouvre au tourisme, les activités sur la voie publique, de la vente ambulante au transport en passant par les arts forains, sont présentées sous un angle pittoresque par la presse, les éditeurs de cartes postales et des auteurs en vue.

Riche de plus de 180 illustrations, ce livre confronte les représentations des métiers de rue, souvent fantasmées, aux expériences des travailleuses et travailleurs. Les sources mobilisées, allant de la culture visuelle aux statistiques publiques, des archives policières aux reportages de presse et aux récits de soi, rendent alors saillantes les formes variées et inégalitaires d’usages de la rue et de visibilité selon les positions de classe, de genre et d’âge. Cette ethnographie historique offre ainsi des ressources précieuses pour comprendre les reconfigurations de l’espace urbain contemporain et ses futurs possibles.