Actualité de la recherche en genre et sexualité | Solenne Carof – 15/05/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Solenne Carof – 15/05/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Solenne Carof – 15/05/2023

Solenne Carof est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 15 mai 2023 de 12h30 à 14h30.

Solenne Carof est maîtresse de conférences à Sorbonne Université. Après avoir réalisé une thèse sur la grossophobie, elle travaille maintenant sur l’oncopédiatrie. De manière générale, ses travaux s’intéressent aux évolutions récentes de l’organisation des soins, les inégalités d’accès à la santé et le rôle des associations de patient·es et des patient·es-expert·es.

Elle viendra présenter son livre Grossophobie. Sociologie d’une discrimination invisible, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2021, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Depuis les années 1990, des associations, comme Allegro Fortissimo et plus récemment Gras politique, ainsi que des militantes et autrices comme Gabrielle Deydier, ont imposé un nouveau terme pour parler des discriminations liées au poids : la grossophobie. La tendance « body positive », résultat de ces mobilisations contre les normes esthétiques et pondérales dominantes, a renouvelé les problématiques propres aux mouvements féministes et queer, mettant à nouveau la question du corps au cœur des revendication des militantes dans le monde entier.

Pourtant, les réseaux sociaux demeurent saturés d’« humour » grossophobe et la tyrannie de la minceur continue de sévir, générant mal-être, troubles du comportement alimentaire ou encore pratiques d’autocensure. Plus grave encore, les études chiffrées sur la grossophobie montrent qu’au-delà d’un certain poids les discriminations se systématisent. Elles ont lieu à l’embauche, au travail, mais aussi sur les applications de rencontre, dans les salles de sport, chez le médecin et même dans l’intimité, avec la famille.

Avec cet ouvrage, Solenne Carof, signe une des premières études sociologiques sur la grossophobie en France. Que vivent les personnes très corpulentes dans une société comme la nôtre ? Que révèle le stigmate de gros ou de grosse des normes qui pèsent différemment sur les hommes et sur les femmes ? Quelles conséquences cette stigmatisation a-t-elle sur les personnes concernées ? Au fil de son enquête, l’autrice dévoile les rapports de pouvoir qui se nichent dans la question du poids et structurent les hiérarchies propres à notre société. Une étude décisive pour mettre en évidence l’importance d’une discrimination encore peu condamnée, tant socialement que juridiquement.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 17/04/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 17/04/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 17/04/2023

Juliette Rennes est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 17 avril 2023 de 12h30 à 14h30.

Juliette Rennes est directrice d’études à l’EHESS. Ses travaux articulent sociologie et histoire du genre, de l’âge, du travail et des cultures visuelles. Elle a notamment publié Femmes en métiers d’hommes (Cartes postales), Une histoire visuelle du travail et du genre (Bleu autour, 2013) et coordonné l’Encyclopédie critique du genre (La Découverte 2016, rééd. augmentée en poche 2021).

Elle viendra présenter son livre Métiers de rue. Genre, travail et visibilité à Paris en 1900, Éditions EHESS, 2022, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Le 21 février 1907, une foule se presse sous une pluie battante devant le 94, rue Amelot dans le XIe arrondissement pour voir les deux premières cochères parisiennes s’élancer. Honnies ou célébrées avant d’être oubliées, ces pionnières constituent le point de départ de l’enquête de Juliette Rennes sur le travail de rue à la Belle Époque. Dans un Paris en pleine transformation qui loue la consommation et s’ouvre au tourisme, les activités sur la voie publique, de la vente ambulante au transport en passant par les arts forains, sont présentées sous un angle pittoresque par la presse, les éditeurs de cartes postales et des auteurs en vue.

Riche de plus de 180 illustrations, ce livre confronte les représentations des métiers de rue, souvent fantasmées, aux expériences des travailleuses et travailleurs. Les sources mobilisées, allant de la culture visuelle aux statistiques publiques, des archives policières aux reportages de presse et aux récits de soi, rendent alors saillantes les formes variées et inégalitaires d’usages de la rue et de visibilité selon les positions de classe, de genre et d’âge. Cette ethnographie historique offre ainsi des ressources précieuses pour comprendre les reconfigurations de l’espace urbain contemporain et ses futurs possibles.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Adèle Blazquez – 03/04/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Adèle Blazquez – 03/04/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Adèle Blazquez – 03/04/2023

Adèle Blazquez est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 3 avril 2023 de 12h30 à 14h30.

Adèle Blazquez est anthropologue, chargée de recherche au CNRS. Elle mène des recherches ethnographiques sur l’expérience quotidienne et les structurations des rapports sociaux, économiques et de genre dans les situations de violence au Mexique. Ses recherches doctorales ont porté sur une municipalité rurale de l’État de Sinaloa marquée par la production de pavot et sa répression et elle développe actuellement de nouveaux terrains autour de secteurs d’activité légaux en milieu industriel dans l’État du Tamaulipas.

Elle viendra présenter son livre L’Aube s’est levée sur un mort. Violence armée et culture du pavot au Mexique, CNRS Éditions, 2022, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

À Badiraguato, commune rurale et marginalisée du Mexique, le maire a fait édifier avec enthousiasme un belvédère où, à la manière de la colline de Hollywood, se détachent de monumentales lettres qui surplombent le paysage. Il faut dire que le village, au cœur de la région escarpée du Sinaloa, a été mis en scène sur les écrans du monde entier par une série Netflix revenant sur les pas des plus célèbres « Narcos » mexicains, Joaquín El Chapo Guzman et Rafael Caro Quintero. Il est aussi l’épicentre d’une « guerre contre la drogue » qui a fait plus de victimes depuis le début du XXIe siècle que les conflits en Afghanistan ou en Irak.

Mais comment vivent au quotidien celles et ceux qui restent invisibles dans cette grande fresque, qui subsistent dans cette région sans emplois, qui tiennent une épicerie, cultivent une petite parcelle ou occupent un poste dans l’administration locale ? De quelles manières se déplace-t-on dans cet espace enclavé où une mauvaise rencontre peut surgir à tout instant ? Qui sont les producteurs de pavot, coincés entre la répression militaire et l’exploitation de ceux qui achètent leur récolte ? Qu’est-ce qu’être une femme dans un lieu suspendu à la violence des hommes ? Et comment donner sens aux meurtres qui rythment le quotidien ?

En se situant au plus proche des logiques d’action des personnes, cette ethnographie sensible lève le voile sur une zone interdite qui est l’envers de notre économie globalisée ; l’enquête anthropologique nous fait toucher du doigt l’incertitude qui règne lorsque, une nouvelle fois, « l’aube s’est levée sur un mort ».

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Pauline Delage – 20/03/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Pauline Delage – 20/03/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Pauline Delage – 20/03/2023

Pauline Delage est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 20 mars 2023 de 12h30 à 14h30 pour présenter le dossier thématique « Fémi(ni)cide. Parcours conceptuels, militants et institutionnels », Cahiers du Genre, 2022/2 (n° 73), dirigé par elle-même, Delphine Lacombe et Marylène Lieber, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Pauline Delage est sociologue, chargée de recherche au CNRS, rattachée au CRESPPA-CSU. Ses travaux portent sur les transformations des mouvements féministes et sur l’action publique contre les violences fondées sur le genre. Depuis 2017, elle est co-coordinatrice du réseau de recherche sur les violences de genre, VisaGe. Elle a participé à la coordination de plusieurs dossiers de revues et ouvrages sur le sujet.

Delphine Lacombe est sociologue, chargée de recherche au CNRS, au Centre d’Études Mexicaines et Centraméricaines. Ses travaux portent sur « les formes du politique » du point de vue de l’histoire des femmes et du genre en Amérique latine. Ses travaux actuels portent sur la critique des usages politiques et sociaux du droit pour les enjeux ayant trait aux violences sexistes au Mexique.

Marylène Lieber est sociologue, Professeure en études genre à l’Université de Genève. Ses travaux portent principalement sur les violences de genre dans les espaces publics, notamment sur leur prise en charge ambivalente par les politiques publiques. Ils questionnent notamment les articulations entre violences de genre, espaces publics, sexualité et trajectoires migratoires.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du dossier thématique

Ce dossier des Cahiers du Genre a pour ambition de revenir sur les contextes de production de la notion et les réalités qu’elle entend recouvrir, depuis son invention, son appropriation et sa re-politisation latino-américaine dans les années 1990 à partir des féminicides de Ciudad Juárez tels qu’ils ont été dénoncés et conceptualisés (Monárrez ce numéro), jusqu’aux interrogations d’ordre historique qu’elle a fait surgir dans un pays comme la France (Giacinti ce numéro). Il entend aussi rendre compte des enjeux et des limites qui entourent sa qualification, son institutionnalisation et son appropriation dans diverses sphères politiques ou militantes (Lapalus ; Casas Vila ; Rincon et Jutant ce numéro), tout comme du renouveau qu’il apporte dans les luttes et les mobilisations féministes.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Alexandra Oeser – 06/03/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Alexandra Oeser – 06/03/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Alexandra Oeser – 06/03/2023

Alexandra Oeser est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 6 mars 2023 de 12h30 à 14h30.

Maîtresse de conférence HdR en sociologie à l’Université Paris Nanterre et membre de l’Institut des sciences sociales du politique, Alexandra Oeser développe une recherche au croisement de la sociologie, de l’histoire et des sciences politiques. Elle a notamment coordonné le travail collectif autour du conflit social de Molex (Quand ils ont fermé l’usine, Agone, 2017).

Elle viendra présenter son livre Comment le genre construit la classe, CNRS Éditions, 2022, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Le 28 octobre 2008, la multinationale Molex Inc. annonce l’arrêt prochain de la production de connectique sur le site Villemur-sur-Tarn (acheté quatre ans plus tôt) et la délocalisation de l’activité en Asie du Sud-Est. En cette année marquée par la crise financière, 2 000 usines ferment leurs portes en France. Aussitôt, les salarié·es se mettent en grève, entamant un long conflit social, poursuivi ensuite sur le terrain judiciaire, qui parvient à capter l’attention des médias et des politiques.

Cette enquête au long cours menée auprès des ouvriers et ouvrières, techniciens et administratives, contremaîtres et cadres de management français ou anglo-saxons aborde de front une question souvent laissée de côté : en quoi une telle mobilisation révèle, met en jeu et par certains aspects bouscule les masculinités et les féminités des actrices et des acteurs, ainsi que les relations nouées entre eux ? L’imbrication du genre et des classes sociales est ainsi mise en lumière, entre normes partagées, modèles convergents ou opposés, affirmation et transformations des rapports de pouvoir.

À rebours des lectures qui voient dans l’attention aux rapports de genre une prise de distance avec les analyses en termes de classes, ce livre démontre combien elle peut au contraire enrichir l’explication sociologique – tant le genre construit la classe, et vice-versa.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Emma Gobin – 06/02/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Emma Gobin – 06/02/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Emma Gobin – 06/02/2023

Emma Gobin est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 6 février 2023 de 12h30 à 14h30 pour présenter le dossier thématique « Expériences initiatiques du genre », L’Homme, 2021/3-4 (n° 239-240), dirigé par elle-même, Klaus Hamberger et Michael Houseman, et sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Emma Gobin est anthropologue, maîtresse de conférences à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis. Elle est spécialiste des religions et du rituel et des circulations culturelles.
Klaus Hamberger est anthropologue, maître de conférences à l’EHESS. Il travaille dans une perspective comparative sur la production spatiale du genre.
Michael Houseman est anthropologue, directeur d’études à l’EPHE, et travaille sur le rituel, la parenté et les réseaux matrimoniaux.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du dossier thématique

Ce dossier thématique propose une réflexion comparative sur les manières dont le genre est rituellement produit à travers les sociétés humaines. Si personne ne naît nulle part homme ou femme, certains collectifs se distinguent par l’existence de dispositifs, traditionnellement appelés « rituels initiatiques » en anthropologie, censés achever et sanctionner l’identité de genre de ses membres. En présentant ces dispositifs, les contributions qui composent ce numéro s’intéressent moins aux croyances et représentations que ces rituels véhiculent qu’aux différentes façons dont ils produisent de la différence en suscitant des expériences spatio-corporelles. Le genre, à travers les protocoles qui visent à l’instituer, apparaît ainsi comme le résultat d’une dynamique de spatialisation des corps et d’incorporation des espaces, diversement actualisée selon les sociétés. Cinq études de cas situées en pays jóola (Sénégal et Guinée Bissau), bassari (Guinée et Sénégal), bwaba, sémè (Burkina Faso), sénoufo (Côte d’Ivoire) et kabyè (Togo) inscrivent régionalement le numéro en Afrique de l’Ouest. Un contrepoint afro-cubain, cependant, de même qu’un article synthétique sur les espaces de l’initiation en Afrique, donnent à ce volume une portée comparative qui dépasse largement cet ancrage régional. Plus encore, le compte rendu d’un protocole d’ethnographie expérimentale mené dans un séminaire de recherche parisien, où étudiantes et étudiants se sont vus eux-mêmes et elles-mêmes initier à un rituel monté de toutes pièces par les enseignants, ouvre l’anthropologie du rituel et du genre sur des horizons méthodologiques résolument nouveaux.