Actualités de la recherche en genre et en sexualité | Eve Meuret-Campfort – 15/11/2021

Eve Meuret-Campfort est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 15 novemre 2021 de 12h30 à 14h30.

Eve Meuret-Campfort est sociologue, chargée de recherche au CRESPPA-CSU (UMR 7217). Ses travaux portent sur les secteurs d’emplois féminisés sous l’angle des engagements syndicaux et professionnels et de la construction sociale des féminités populaires.

Elle viendra présenter son livre Lutter « comme les mecs ». Le genre du militantisme ouvrier dans une usine de femmes, Editions du Croquant, 2021. Elle sera discutée par les masterant·es de la mention Études sur le genre.

Ce séminaire a lieu tous les premiers et troisièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 en salle 50 du bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités à Aubervilliers (les places en salle sont d’ores et déjà complètes), et en hybride.

Pour vous inscrire et consulter le programme complet des séances du séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion.

Résumé du livre

« Et les papiers avaient volé par la fenêtre… Comme les mecs ». C’est ainsi que les ouvrières de l’usine de lingerie Chantelle de la région nantaise parlent de leurs luttes. Alors que la protestation ouvrière prend plus souvent les traits des métallurgistes, ce livre propose d’en explorer le pendant féminin. Comment des ouvrières qu’a priori tout éloigne de l’engagement militant parviennent-elles à se mobiliser collectivement et à s’approprier les codes, les pratiques et les valeurs du militantisme ouvrier ? Qu’en est-il du modèle du militant viril capable d’en découdre et de porter des grèves dures et violentes lorsqu’il est incarné par des femmes ? L’enquête à partir d’archives syndicales et administratives et d’entretiens nous plonge dans l’histoire de ces ouvrières rebelles de Mai-juin 68 à leur « grande grève » de 1981 jusqu’au combat contre la fermeture de l’usine en 1994. Leurs pratiques syndicales quotidiennes, leur rapport au travail et à l’emploi, leurs espoirs et désespoirs éclairent le sens de leurs luttes de « mauvais genre » au fil des changements de conjoncture sociales et politique qui ont marqué l’histoire française des années 1960 aux années 1990.