Actualité de la recherche en genre et sexualité | Lissell Quiroz – 26/02/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Lissell Quiroz – 26/02/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Lissell Quiroz – 26/02/2024

Lissell Quiroz est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 26 février 2024 de 12h30 à 14h30.

Lissell Quiroz est professeure des Universités en études latino-américaines à CY Cergy Paris Université. Elle est spécialiste de l’histoire de l’État, de la santé et du genre dans les Amériques. Ses travaux récents portent sur l’histoire du féminisme, de la maternité et de la santé maternelle et infantile en Amérique latine.

Elle viendra présenter son livre Mettre au monde. La naissance, enjeu de pouvoirs (Pérou, 1820-1920), PURH, 2022.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis, et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

La naissance est un événement éminemment politique. Elle s’inscrit toujours dans une communauté humaine qui lui donne un sens social selon des critères qui lui sont propres. Longtemps vue comme un acte naturel, universel et répétitif, la naissance fait aujourd’hui l’objet de recherches qui réévaluent cette image et dévoilent son importance sociale et politique. C’est le cas de cet ouvrage qui étudie l’histoire de la maternité au Pérou entre la fin de la période coloniale et le début du XXe siècle.

Dans ce pays andin, des mutations majeures se produisent durant les décennies que couvre cette étude. En 1820, toutes les femmes péruviennes accouchaient de manière dite traditionnelle, c’est-à-dire à domicile et avec l’aide de la famille et parfois de sages-femmes formées de manière empirique. Peu de temps après l’indépendance du pays, en 1826, le gouvernement crée la première maternité hospitalière du pays et du monde ibérique. Dès lors, l’accouchement puis la grossesse et les suites de couches sont suivis par un personnel médical formé à la maternité et composé de sages-femmes et de médecins. Cent ans plus tard, les corps des femmes et des nouveau-nés sont de plus en plus contrôlés par l’État à travers le personnel médical.

Cette étude montre qu’il existe, dans cette biopolitique de la maternité, un biais colonial et patriarcal, en fonction de l’origine sociale et raciale des femmes en âge de procréer. Elle apporte, sous le prisme de problématiques féministes décoloniales, un regard nouveau sur la naissance, l’histoire de la médecine et des femmes péruviennes. 

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Maroussia Ferry – 12/02/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Maroussia Ferry – 12/02/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Maroussia Ferry – 12/02/2024

Maroussia Ferry est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 12 février 2024 de 12h30 à 14h30.

Maroussia Ferry est anthropologue et maîtresse de conférences à l’ENS. Spécialiste des migrations des femmes géorgiennes, et de la recomposition des relations de genre et des économies morales dans un monde en crise, elle poursuit ses recherches en anthropologie de la valeur et des dynamiques sociales post-effondrement dans les pays du Caucase.

Elle viendra présenter sa thèse Ce que nous aurions perdu : anthropologie de la crise en Géorgie postsoviétique (1991-2015).

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis, et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé de la thèse

Cette recherche porte sur les recompositions des économies morales en Géorgie liées à la crise économique et politique profonde qu’a traversée et traverse encore ce nouvel État. À la chute de l’Union Soviétique, l’économie de la Géorgie s’est effondrée brutalement tandis que ses institutions étatiques s’affaiblissaient drastiquement et qu’éclataient sur son territoire deux guerres séparatistes et une guerre civile. Les sociabilités, notamment familiales et amicales, en ont été bouleversées. Dans ce travail, Maroussia Ferry analyse les crises structurelles et les recompositions de ces liens sociaux, sur la base d’une enquête ethnographique de trois ans auprès d’une population urbaine déclassée et précarisée. Celle-ci est encline aux migrations de travail, fortement féminisées en Géorgie, et touchée par de nombreux surendettements.

Ces deux phénomènes, qui touchent aux temporalités biographiques et aux prises de risques, s’articulent à un sentiment plus large de rupture et de perte historique dont la mémoire est retravaillée pour tenter de faire lien à nouveau. L’articulation entre ces différentes figures de la crise a entraîné une reconfiguration de la confiance et des pratiques de dons réciproques, dans un contexte de rupture avec les normes de genre qui se cristallise notamment autour de la migration féminine et de la défaillance du rôle masculin comme pourvoyeur économique de la famille. Ces recompositions entraînent un resserrement des solidarités familiales sur le lien filial maternel qui, par son asymétrie et parfois par son immoralité-même, fait jouer pleinement les réinterprétations compensatoires des ethos de genre telles que la valorisation d’un certain tragique masculin et celle du don sacrificiel féminin. Les obligations morales et économiques inhérentes à ce lien permettent plus largement aux sociabilités d’être revisitées afin de composer avec la crise postsoviétique géorgienne.

 

Témoignages | Rejoindre le master Études sur le genre, et ensuite ?

Témoignages | Rejoindre le master Études sur le genre, et ensuite ?

Témoignages | Rejoindre le master Études sur le genre, et ensuite ?

Chaque année, une centaine d’étudiant·es de master et de doctorat sont en formation au sein de l’EUR GSST. Pour donner un aperçu de leur parcours avant, pendant et après le master, nous avons invités quelques-unes à témoigner en vidéo. Nous espérons que ces témoignages aideront les personnes intéressées, les futur·es candidat·es, comme nos étudiant·es actuel·les à déterminer si cette formation est celle qui leur conviendra le mieux, à cerner les atouts de cette formation et à comprendre quels en sont les débouchés possibles.

Nous remercions chaleureusement Julia Roux, étudiante de la promotion 2022-2024 de la mention Études sur le genre, Shuyi Liu et Soraya Jean-Louis, diplômées en 2022 de la mention et lauréates du Prix d’Accompagnement à l’Insertion Professionnelle de l’EUR GSST, et Eva Maginot, diplômée en 2019 du master mention Sociologie, spécialité Genre, Politique, Sexualité (précurseur du master mention Études sur le genre) de s’être prêtées au jeu et d’avoir partagé leurs expériences et leurs conseils !

Un grand merci également à la Direction de l’Image et du Son, dont l’accompagnement et le travail ont été essentiels pour la conception, le tournage et le montage de ces vidéos.

Les vidéos ci-dessous sont sous-titrées.

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Chowra Makaremi – 08/01/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Chowra Makaremi – 08/01/2024

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Chowra Makaremi – 08/01/2024

Chowra Makaremi est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 8 janvier 2024 de 12h30 à 14h30.

Chowra Makaremi est anthropologue et chercheure au CNRS. Elle a dirigé plusieurs ouvrages, dont Entre accueil et rejet. Ce que les villes font aux migrants (avec Véronique Bontemps et Sarah Mazouz, Le passager clandestin, 2018). Elle est l’autrice du Cahier d’Aziz. Au coeur de la révolution iranienne (Gallimard, 2011). En 2019, elle a réalisé le film Hitch. Une histoire iranienne (Alter Ego, 78′).

Elle viendra présenter son livre Femmes ! Vie ! Liberté ! Échos d’un mouvement révolutionnaire, La Découverte, 2023.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis, et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Depuis septembre 2022 des femmes et des hommes, souvent jeunes, se sont engagés en Iran dans un travail de conquête politique et d’ouverture des possibles qui nous remue à un endroit précis : celui de la possibilité, toujours, du soulèvement. Voici la chronique à distance d’une révolte qui s’est installée dans la durée avec surprise, audace et incertitude. Ce long automne insurrectionnel convoque aussi d’autres séquences de l’histoire iranienne, se trouve éclairé par d’autres mouvements, d’autres mémoires de luttes et de violences. Une histoire longue du pouvoir et de la résistance, que Chowra Makaremi connaît par son passé familial, par ses recherches également, en tant qu’anthropologue attentive aux contre-archives et aux émotions collectives.

L’autrice donne aux événements une profondeur de champ qui permet d’en identifier les genèses multiples, et de saisir le basculement révolutionnaire irréfutable qu’ils représentent. Elle compose une archive à la lumière orange des feux de rue, devenus le symbole d’une révolte qui se vit comme une combustion de colère, une profanation, une contagion.

 

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Mathilde Rossigneux-Méheust – 11/12/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Mathilde Rossigneux-Méheust – 11/12/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Mathilde Rossigneux-Méheust – 11/12/2023

Mathilde Rossigneux-Méheust est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 11 décembre 2023 de 12h30 à 14h30.

Mathilde Rossigneux-Méheust est maîtresse de conférences à l’université Lyon 2. Spécialiste de l’histoire des classes populaires, de la protection sociale et des institutions disciplinaires à l’époque contemporaine, elle est l’auteure de Vies d’hospices. Vieillir et mourir en institution au XIXe siècle (Champ Vallon, 2018).

Elle viendra présenter son livre Vieillesses irrégulières, La Découverte, 2022.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30 à l’auditorium de la MSH, 20 avenue George-Sand 93210 Saint-Denis, et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Août 2014. Un château célèbre, une maison de retraite qui ferme, des archives qui s’ouvrent. Une épaisse liasse composée de petites fiches attrape le regard. On y lit : « Buveur impénitent » , « impulsif et violent » , « malade mentale », « insulte au personnel », « trublion de la pire espèce », « à ne jamais reprendre ». Ces formules expéditives stigmatisent des centaines de pensionnaires étant partis, volontairement ou non, entre 1956 et 1980.

L’historienne fait surgir de cette source les pratiques gestionnaires d’une institution en charge de personnes âgées, les scandales de la vie d’hospice, mais aussi une galerie de portraits, des trajectoires singulières, toutes marquées par les guerres et les crises du XXe siècle. Le fichier de Villers-Cotterêts permet d’entrer de plain-pied dans une histoire discordante de l’État social et de mettre en lumière la persistance de la disqualification des vieux pauvres.

Qui sont ces femmes et ces hommes âgés qui ont suffisamment dérangé pour susciter un dispositif disciplinaire de papier spécifique pendant plus de vingt ans ? Quelle histoire nous livre l’administration de ces « indésirables » ?

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 27/11/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 27/11/2023

Actualité de la recherche en genre et sexualité | Juliette Rennes – 27/11/2023

Juliette Rennes est invitée dans le cadre du séminaire Actualité de la recherche en genre et en sexualité de l’EUR GSST pour la séance du 27 novembre 2023 de 12h30 à 14h30.

Juliette Rennes est directrice d’études à l’EHESS. Ses travaux articulent sociologie et histoire du genre, de l’âge, du travail et des cultures visuelles. Elle a notamment publié Femmes en métiers d’hommes (Cartes postales), Une histoire visuelle du travail et du genre (Bleu autour, 2013) et coordonné l’Encyclopédie critique du genre (La Découverte 2016, rééd. augmentée en poche 2021).

Elle viendra présenter son livre Métiers de rue. Genre, travail et visibilité à Paris en 1900, Éditions EHESS, 2022.

Ce séminaire a lieu tous les deuxièmes et quatrièmes lundis du mois, de 12h30 à 14h30, l’auditorium de la MSH (20 avenue George-Sand, 93210 Saint-Denis), et en hybride.

Pour vous inscrire au séminaire, rendez-vous sur Neobab. Les inscriptions doivent être faites 72h avant une séance pour recevoir le lien de connexion. Le programme complet des séances est disponible ici.

Résumé du livre

Le 21 février 1907, une foule se presse sous une pluie battante devant le 94, rue Amelot dans le XIe arrondissement pour voir les deux premières cochères parisiennes s’élancer. Honnies ou célébrées avant d’être oubliées, ces pionnières constituent le point de départ de l’enquête de Juliette Rennes sur le travail de rue à la Belle Époque. Dans un Paris en pleine transformation qui loue la consommation et s’ouvre au tourisme, les activités sur la voie publique, de la vente ambulante au transport en passant par les arts forains, sont présentées sous un angle pittoresque par la presse, les éditeurs de cartes postales et des auteurs en vue.

Riche de plus de 180 illustrations, ce livre confronte les représentations des métiers de rue, souvent fantasmées, aux expériences des travailleuses et travailleurs. Les sources mobilisées, allant de la culture visuelle aux statistiques publiques, des archives policières aux reportages de presse et aux récits de soi, rendent alors saillantes les formes variées et inégalitaires d’usages de la rue et de visibilité selon les positions de classe, de genre et d’âge. Cette ethnographie historique offre ainsi des ressources précieuses pour comprendre les reconfigurations de l’espace urbain contemporain et ses futurs possibles.